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    Abd el-Kader

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    GODOF
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    مُساهمة من طرف GODOF الثلاثاء 27 أكتوبر - 12:32


    Abd el-Kader ben Muhieddine ou Abd el-Kader el-Djazaïri :
    (arabe : عبد القادر الجزائري) — né le 6 mai ou le 6 septembre 1808 près de Mascara, Algérie, décédé le 26 mai 1883 à Damas, Syrie — est un homme politique, chef militaire et chérif idrisside qui résista longtemps à l'armée coloniale française lors de sa conquête de l'Algérie et fut également écrivain, poète, philosophe et théologien soufi. Il est considéré comme le premier créateur de la nation algérienne1 et le symbole de la résistance algérienne contre le colonialisme et l'oppression française2. De plus, son petit-fils Émir Khaled est considéré comme le premier fondateur de l'identité et du nationalisme algérien3
    Origines et éducation musulmane :
    Abd el-Kader est le troisième fils de Sidi Muhieddine, cheikh de l'ordre soufi Qadiri et auteur d'un "Kitab irshad al-muridin" à destination des novices dans la gnose4, et de Zohra une femme cultivée, fille du cheikh Sidi Boudouma, chef d'une zaouïa assez influente de l'époque située à Hammam Bouhadjar (Ouest algérien). Il est né probablement le 6 mai ou le 6 septembre 1808 à El-Guetna (« les Tentes »), dans la région de Mascara, sur la route d'Oran.
    Selon les historiens français, l'émir Abd el-Kader fait remonter ses origines d'une part à la tribu berbère des Banou Ifren5,6 (Zénètes). D'autre part, l'émir serait un des descendants du prophète Mahomet7.
    Enfant précoce, il pouvait lire et écrire dés l'âge de 5 ans, était autorisé à commenter le Coran et les traditions prophétiques à 12 ans, et deux ans plus tard, porta le titre de "Hafîz", destiné à ceux qui savent le Coran, dans son entièreté, par cœur.8 Son éducation religieuse soufiste, passe, dès huit ans, par le pèlerinage avec son père à la Mecque (le Hajj) puis se poursuivit chez Ahmed Bilhar, son oncle paternel, par l'étude du Coran, les principes des sciences physiques et morales, de la géométrie et de l'astronomie, la gymnastique, l'exercice du cheval et le maniement des armes. Enfin, Muhieddine envoya son fils dix-huit mois à Oran, chez Sidi Ahmed ben-Kodja, qui lui enseigna la politique.
    La colonisation française :
    Or, cette condamnation arriva au moment de la prise d'Alger par les Français en 1830. C'était un coup terrible à l'empire des deys et à la domination ottomane. Mahieddine, le vieux marabout, se mit alors à prêcher la « guerre sainte ». L'objectif était autant l'élimination des Ottomans que la reprise d'Oran. Des milliers de musulmans accoururent et se rangèrent sous ses ordres ; le gouverneur d'Oran, Hassan, en fuite, demanda asile à celui dont il avait mis la tête à prix. Le marabout allait lui offrir l'hospitalité et ses services, mais Abd el-Kader s'y opposa énergiquement: le bey d'Oran dut se rendre quelques jours plus tard aux troupes françaises. Mahieddine, choisi comme chef de l'insurrection, marcha avec ses troupes d'abord contre la garnison turque de Mascara, qu'il massacra sans pitié ; puis il combattit courageusement les Français sous les murs d'Oran avec son fils Abd el-Kader qui s'y attira la réputation de baraka - il aurait été à l'abri des balles et des boulets et aurait eu deux chevaux tués sous lui. Son burnous blanc "rougi du sang des siens", fut conservé comme une relique.
    La prise d'Alger et d'Oran par les Français signifiait d'abord la fin de la domination ottomane et donc la fin des provinces turques. . Les tribus musulmanes locales semblaient donc avoir recouvré leur liberté, mais elles étaient sans unité : Mahieddine, tout influent qu'il était, n'était pas souverain et quelques tribus ne lui obéissaient pas. Mais les populations musulmanes s'inquiétaient de l'extension de la conquête française. La soumission d'Ibrahim, bey de Mostaganem, accéléra le processus d'unification des tribus locales: une assemblée générale des chefs se réunit pour procéder à l'élection d'un sultan le 21 novembre 1832 dans la plaine de Ghris, à Ersebia. Il fut question de nommer Mahieddine, mais il dit que le marabout Sidi El-Arrach était plus digne que lui d'un si grand honneur. Le conseil se retira pour se réunir le lendemain. D'après la légende populaire, Sidi El-Arrach, tout juste arrivé, aurait déclaré en élevant les mains vers le Ciel : « Frères, cette nuit, le célèbre marabout Mahi Abd el-Kader m'est apparu au milieu de sa gloire, et m'a dit : “Sidi El-Arrach, retiens bien ces paroles d'où dépend le salut de notre race. Je ne connais qu'un seul homme qui, par ses vertus, son courage et son intelligence -, sois digne de commander aux Arabes : c'est Abd el-Kader, troisième fils de Mahieddine. Je t'ordonne donc de répéter demain au conseil ce que tu viens d'entendre. Allah et son prophète s'intéressent à la cause de ses enfants et veulent qu'elle triomphe.” ». Et Mahieddine d'ajouter : « J'ai entendu les mêmes paroles que Sidi El-Arrach, et j'ai reçu les mêmes ordres, mais je mourrai dans l'année qui suivra l'avènement de mon fils. Telle est la prophétie de mon aïeul. »
    Traité avec les Français :
    Lorsqu'après cette sortie les marchés d'Oran se furent un peu approvisionnés, le général Desmichels écrivit de nouveau à Abd el-Kader pour lui demander une entrevue que l'émir refusa pour marquer son rang souverain, au-dessus des généraux français (il ne daigna accorder la faveur d'une entrevue qu'au maréchal Bugeaud, au général de Lamoricière et au duc d'Aumale). Abd el-Kader répondit à la lettre du général Desmichels que l'Islam lui défendait de se soumettre aux envahisseurs, mais qu'il lui permettait d'accepter une paix si elle lui était proposée. Il sentait alors le besoin de cesser les hostilités contre les Français, et malgré les revers que ces derniers éprouvèrent près d'Oran, dans un lieu nommé Dar-el-Bidah (« Maison blanche »), il continua les négociations entamées, en engageant son agha, Mouloud ben Arrach et le caïd Ouled Mahmoud, pour s'entendre en dehors d'Oran, avec le séfarade Mandoukaï Amar, sur les bases d'un traité de paix qui allait être passé entre la France et les algériens. Abd el-Kader insistait pour avoir Mostaganem, mais se voyant refuser sur ce point, il demanda Arzew, où il parvint à établir de fait son autorité sans l'accord des Français.
    Ils arrivèrent à un accord sur les trois dispositions suivantes du traité :
    1. Soumission des Arabes à la France ;
    2. Liberté du commerce pleine et entière ;
    3. Remise immédiate des prisonniers.
    Les négociateurs d'Abd el-Kader (civils et militaires de la province), amendèrent avec habileté une partie des conditions posées par les Français à Abd el-Kader et le traité fut signé le 24 février 1834.
    Révoltes contre Abd el-Kader :
    Traité du camp des Figuiers Valmy (El Kerma) :
    o L'autorité d'Abd el-Kader fut alors remise en cause par des tribus liées au pillage : les aghas Benaouda Mazari, chef des Zmalas, et Mustapha ben Ismael, chef des Douars qui avait été agha avant la conquête, ne voulaient pas se soumettre à quelqu'un qu'elles considéraient comme un usurpateur. Ils se joignirent à un autre chef, l'agha Kadour Ben El-Morsly, placé à la tête des Bordja et chef des Beni Aâmer (Nomade), une des plus populeuses tribus de la province qui refusaient de continuer à payer zakât (l’achour), alléguant que la cessation de la guerre rendait cet impôt inutile, et qu'ils ne reconnaissaient pas pour leurs maîtres les infidèles et leurs alliés.

    o Abd el-Kader rassembla au plus vite ses cavaliers dans les environs de Mascara et surprit plusieurs villes laissées sans défense. Mais il eut l'imprudence d'établir son camp sur la lisière de la forêt de Zétoul, dans le pays des rebelles. Au milieu de la nuit, les Douars mirent en fuite une partie de ses troupes, enlevèrent son camp au galop, et le forcèrent à rentrer presque seul à Mascara. À cette nouvelle, Sidi el-Arubi leva l'étendard de la révolte, les autres chefs des mécontents imitèrent son exemple, et Abd el-Kader se vit entouré d'ennemis.

    Le traité de la Tafna :
    fit en 1837 avec l'émir le traité de Tafna, qui sera par la suite source de malentendus. Les critiques experts dirent que cette convention rendait l'émir maître de l'ancienne régence d'Alger, moins la province de Constantine, que dans chacun des articles on le traite d'égal à égal, et on reconnaît sa souveraineté indépendante, que la convention n'a aucune garantie, puisqu'elle repose uniquement sur le caractère moral et religieux d'Abd el-Kader, etc.
    Après l'échange du traité, le général Bugeaud fit proposer une entrevue à l'émir pour le lendemain. Le rendez-vous était à neuf heures du matin, près de Tafna. Le général y fut à neuf heures, accompagné de six bataillons d'infanterie, de dix escadrons de cavalerie et de quelques pièces de campagne. L'émir n'y vint pas à l'heure convenue. Vers deux heures, des cavaliers arabes annoncèrent qu'il avait été malade et marchait lentement. Les Français marchèrent sans défiance plus d'une heure dans le détour d'une gorge étroite, entrecoupée de collines. Enfin le général aperçut l'escorte de l'émir, rangée en bon ordre sur des mamelons épars. La maladie de l'émir était feinte, et le général français avait l'air d'être venu pour lui rendre hommage. Les officiers de l'escorte eurent quelques moments d'hésitation, se croyant dans un guet-apens; Bou-Amedy, chef de la tribu des Oulanahs, qui marchait au milieu d'eux, s'en aperçut et dit au général Bugeaud : « Sois tranquille, n'aie pas peur. — Je n'ai peur de rien, répondit le général, je suis accoutumé à vous voir en face. Seulement je trouve indécent que ton chef m'ait fait venir de si loin et m'ait fait attendre si longtemps. ». L'émir était entouré de 150 à 200 chefs, qu'il précédait de quelques pas, guidant un cheval noir. Dès qu'il fut à portée de voix, le général Bugeaud lance son cheval au galop, et arrive sur l'émir en lui tendant cavalièrement la main ; celui-ci la pressa fortement et lui demanda des nouvelles de sa santé. « Très-bonne, et la tienne ? » répondit le général, qui met pied à terre, engageant Abd el-Kader à en faire autant. Après quelques minutes d'un entretien insignifiant : « As-tu ordonné, dit-il, de rétablir les relations commerciales à Alger et autour de toutes nos villes ?
    Non, je le ferai dès que tu m'auras rendu Tlemcen.
    Je ne puis le faire qu'avec l'approbation de mon roi.
    Combien faut-il de temps pour avoir cette approbation ?
    Il faut trois semaines.
    C'est trop long, interrompit Ben-Arrach, lieutenant de l'émir, qui s'était approché : dix à quinze jours suffisent.
    Est-ce que tu commandes à la mer ? répliqua Bugeaud.
    Nous attendrons jusqu'à ce jour, dit l'émir.
    Tu ne fais tort qu'aux tiens, répliqua Bugeaud, en les privant du commerce dont ils ont besoin. Quant à nous, nous pouvons nous en passer, puisque nous recevons par la mer tout ce qui nous est nécessaire. »
    Gouvernement du maréchal Bugeaud :
    Le tournant de la guerre fut la nomination du maréchal Bugeaud comme gouverneur général de l'Algérie en 1842. Celui-ci changea complètement de tactique de l'armée française, aidée de nombreuses troupes composées d'Algériens : troupes régulières (zouaves et spahis) et corps irréguliers (les goums). Il harcela les troupes d'Abd el-Kader, en cherchant à les couper de leur base. L'émir fut refoulé sur les hauts plateaux steppiques avec sa smala, capitale ambulante estimée à 30 000 personnes. Abd el-Kader essuya un grave revers le 16 mai 1843, avec la prise de la smala par le duc d'Aumale dans la région de Boghar. Il rassembla le reste de ses troupes, sous le nom de déïra, et se tourna vers le sultan du Maroc. Celui-ci, qui avait des visées sur l'ouest algérien, intervint mais fut défait à la bataille de l'Isly (oued près d'Oujda) le 14 août 1844. Dans le traité de Tanger du 10 septembre 1844, il fut convenu qu'Abd el-Kader serait mis hors la loi aussi bien en Algérie que dans le Maroc. Il délimita en outre la frontière entre les deux pays. Les Français n'avaient pas oublié le guet-apens de Sidi-Brahim, où leurs soldats, commandés par le colonel Montagnac, furent égorgés sans pitié par les troupes de l'émir.
    En 1845, beaucoup de tribus des hauts-plateaux s'étaient soumises aux Français. L'Émir tenta de les réprimer ; le Goum des Ouled Nail, sous le commandement de Si Chérif Bel Lahrech qu'Abd El-kader avait nommé khalifa, prit part à ces opérations. Cherchant des alliances, il alla ensuite en Kabylie, nouveau bastion de la résistance à l'armée française, où il participa à deux combats contre les Français en février 1846. L'Émir sillonna ensuite la région de Djelfa, plus au sud, poursuivi par les Français, mais aidé par la population. Des combats eurent lieu à Ain Kahla, à Zenina et à l'oued Boukahil. Abd el-Kader tenta de relancer la révolte en 1847, mais échouant finalement à rallier les tribus kabyles pour faire cause commune, il dut se réfugier au Maroc. Le général de Lamoricière apprit qu'Abd el-Kader, refusant de se rendre au sultan du Maroc, s'était entendu avec ses principaux officiers, les fonctionnaires de la cour de Fès, pour tenter une dernière fois la fortune. Le 13 septembre, un ex-brigadier du 2° chasseurs d'Afrique qui s'était échappé de la Deïra, accourut annoncer au général que l'émir voulait livrer encore un combat avant de se retirer vers le Sud avec ceux qui voudront l'y suivre.
    Prisonnier en France
    L'émir insista pour quitter Oran le plus tôt possible. On lui offrit de partir immédiatement sur la frégate à vapeur l'Asmodée, ce qu'il accepta. Le navire quitta Oran en emportant l'émir et sa suite, composée de 61 hommes, de 21 femmes et de 15 enfants des deux sexes, en tout 97 personnes dont sa famille (sa mère, âgée, deux de ses beaux-frères, ses trois femmes et ses deux fils, dont le plus jeune avait huit ans). La traversée fut mauvaise et les captifs furent très fatigués. Arrivé à Toulon, Abd el-Kader fut déposé au Lazaret, puis transféré au fort Lamalgue. Dans la diligence qui le conduisait de Sète à Pau, l'émir vit: « ces plaines verdoyantes, ces vergers, ces forêts, ces fleuves et ces rivières ; tant d'abondance ! Quel besoin ont les Français d'occuper mon Pays, de sable et de rochers ? »12. Il séjourna au château de Pau, sans sortir de ses appartements d'un château fraîchement rénové, refusant la promenade et ne quittant sa Smala que le soir pour aller dormir dans le donjon Fébus. « Je suis en deuil et un Arabe en deuil ne quitte pas sa tente ; je suis en deuil de ma Liberté, je ne quitterai donc pas ma chambre ». L'image romanesque du grand chef vaincu, du patriote inflexible, attirait les curieux en quête d'un frisson romanesque. Abd el-Kader ne refusait pas les visites, bien au contraire. Au cours de ces entretiens, il ne cesse de rappeler à la France son manque de parole et d'en souligner la gravité. Très vite, l'image du chef de guerre exotique cède le pas à celle d'un hôte aimé, révéré. Au moment de partir pour Amboise, le 3 novembre 1848, l'émir se retourne et déclare : « En quittant Pau, je laisse un morceau de mon cœur ».
    La libération :
    Au retour d'une tournée en France 16 octobre 1852, le futur Napoléon III vient annoncer solennellement sa liberté à l'émir. Après avoir fait serment, de ne plus perturber les opérations françaises en Algérie (décembre 1852), Abd El Kader part pour Brousse puis Damas. Il y enseigne la théologie à la mosquée des Omeyyades. En juillet 1860, les troubles confessionnels du Mont Liban se sont étendues à Damas. Des musulmans et des druzes attaquent les quartiers chrétiens, tuant plus de trois mille habitants. L'émir intervient pour arrêter le massacre et protège au péril de sa vie la communauté des quinze mille chrétiens de Damas et les Européens qui y vivaient, grâce à son influence auprès des dignitaires de la ville. Il reçut la grand-croix de la Légion d'honneur et d'autres marques de reconnaissance venant du monde entier (notamment du pape, du tsar de Russie, etc.). En 1869, il participa aux festivités de l'inauguration du canal de Suez aux côtés de l'impératrice Eugénie.
    L'émir au centre lors du conflit entre chrétiens et musulmans en 1860
    Il consacre le reste de sa vie à des œuvres de bienfaisances, à l'étude des textes scientifiques et sacrés et à la méditation jusqu'à sa mort à Damas. Il respecta toujours la parole qu'il a donné de ne pas revenir en Algérie. Son fils et surtout son petit-fils, l'émir Khaled revint en Algérie. Khaled commença une carrière de soldat français, puis entama une carrière politique et milita activement pour l'indépendance de son pays, parmi les premiers opposants politiques. Les cendres d'Abdel El-Kader furent récupérées en 1965 et se trouvent aujourd'hui au cimetière d'El-Alia à Alger. Ce transfert des cendres à Alger a été discuté, car Abd el-Kader avait clairement souhaité être inhumé à Damas auprès de son maître Ibn Arabi14.
    Œuvre : L'émir a écrit un livre dont le titre est Écrits spirituels, traduit de l’arabe au français par Michel Chodkiewicz, éditions du Seuil (Paris, 1982).

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