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    Le libanais: un miroir du kabyle?

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    GODOF
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    Le libanais: un miroir du kabyle? Empty Le libanais: un miroir du kabyle?

    مُساهمة من طرف GODOF السبت 21 نوفمبر - 19:08

    Trouvé sur: http://www.111101.net/Writings/Artic..._pinta_01.html

    "... La réussite de l’émigré libanais est devenue proverbiale mais surtout, l’émigration levantine (syrolibanaise) impressionne par son volume et sa périodicité(1). En effet, on considère qu’entre 1918 et 1939 plus de la moitié de la population du Liban, estimée à 800.000 habitants, a «choisi» d’émigrer, principalement vers les Amériques. Les restrictions à l’émigration, dès 1929, vont forcer les candidats au départ à cibler de nouvelles destinations, l’Afrique Occidentale notamment. Comme leurs alter ego italiens ou irlandais, les Libanais cherchent avant tout la réussite sociale. Il est vrai que le pays n’offre que de maigres horizons économiques. Surtout, les structures féodales et les rivalités confessionnelles sont un obstacle au développement. La seconde moitié du XIXème siècle est marquée par de violents affrontements entre chrétiens (majoritaires) et druzes (secte hérétique issue de l’Islam). La première vague migratoire d’ampleur débute justement à cette période. Certes, les rivalités sectaires ne sont pas seules en cause; elles n’en constituent pas moins une des raisons objectives.

    C’est donc avant tout sur un constat d’échec (politique, social, économique et culturel) que se précipite le départ de milliers de Libanais. Aucun peuple n’accepte de bonne grâce de reconnaître ses échecs.

    C’est ainsi qu’allaient ressurgir inopinément les Phéniciens, ressuscités dans les années 30 par les nationalistes chrétiens. L’identification à ce peuple entreprenant de l’Antiquité valait tous les certificats d’origine. N’avait-il pas inventé l’alphabet? N’était-il pas le champion du commerce international? Il ne s’agissait plus alors d’une quelconque émigration-déversoir, mais d’une filiation, d’un héritage culturel à forte valeur ajoutée(2). Ce passe phénicien allait investir toutes les strates de l’inconscient collectif, au point de devenir l’une des composantes essentielles de l’identité libanaise. Il suffit d’aller jeter un oeil dans les manuels scolaires. Chaque communauté y trouve son compte (au Liban, le livre scolaire n’est pas unifié): dans tous les cas, «la fonction du thème phénicien est de donner confiance, confiance en soi fondée sur une conscience dans un passé séculaire»(3). La réussite de nombreux émigrés n’a fait que renforcer le mythe. Le phénicien joue aussi un rôle de régulateur socio-culturel de première importance: donnant à la population un ancêtre commun, il nie l’extrême diversité ethno-confessionnelle.

    Le mythe phénicien est toujours d’actualité, et certains responsables politiques ou culturels ne craignent pas d’y avoir recours. La guerre récente ne semble pas l’avoir sérieusement entamé, pas plus d’ailleurs que son «cousin», qui fait du Liban une «Suisse» orientale, livrée en 1975 aux appétits étrangers! Mais outre le discours factice qu’ils alimentent (notamment en niant la richesse dans la diversité), ces mythes ont généré une véritable dimension imaginaire, d’autant plus déstructurante que les Libanais souffrent d’une quasi absence d’identité nationale. Bâti sur des mythes, le Liban ne peut donc pas raisonnablement prétendre construire une nation..."

      الوقت/التاريخ الآن هو الإثنين 20 مايو - 11:51