L'architecture a eu plusieurs grands berceaux : l'Asie centrale, l'Inde, la Chine, l'Égypte, l'Amérique andine et la Mésoamérique. Dans chacune de ces contrées, elle atteignit un certain développement mais qui fut entravé, parce que le talent des artistes fut comprimé dans d'étroites limites par des lois sévères, lois de religion, lois de despotisme, lois de castes. En Asie, l'architecture revêt souvent un caractère théâtral, auquel contribue le luxe exagéré d'une ornementation sans frein. En Inde, les monuments semblent vouloir lutter d'aspect sauvage et désordonné avec les âpres et rudes montagnes du pays. Les artistes libres de la Grèce imaginairent des lois des proportions et les appliquèrent avec un rare talent. C'est alors que furent créés les trois ordres dorique, ionique et corinthien, qui sont restés depuis ce temps la base de toute architecture classique.
Les Romains, avec cette propension à l'appropriation qui les distinguait, empruntèrent à l'Étrurie un élément, l'arc et la voûte, qui n'y était qu'en germe; et le développèrent avec la puissance de moyens dont ils disposaient. La voûte, combinée avec les ordres grecs, forme le trait distinctif de l'art romain. Mais elle était restée maintenue dans d'étroites limites; le Panthéon d'Agrippa montre le terme où avaient abouti les efforts des constructeurs romains. Ce n'était qu'avec des dépenses considérables qu'on était parvenu à construire dans de vastes dimensions une voûte d'un seul jet. Mais les thermes ayant nécessité de vastes salles couvertes, on arriva à construire des voûtes brisées et à pendentifs, plus légères, et habilement contre-butées par des parties accessoires de l'édifice. Les arts avaient disparu, et il ne restait plus que la science du procédé, lorsque l'empereur Justinien songea à ériger l'église de Sainte Sophie à Constantinople. Les architectes prirent les voûtes des thermes pour en couvrir le nouveau temple, et, abandonnant le style basilical adopté par les premiers chrétiens, créèrent le type de l'architecture byzantine.
L'architecture suit plus tard deux grands courants l'un se dirige vers l'Occident, où il forme le style roman; l'autre, vers l'Orient, où l'architecture devient arabe ou moresque.
Au XIXe siècle, on a proposé pour l'histoire de l'architecture en Occident, une classification en 4 périodes intéressante à connaître malgré son caractère tout relatif :
La première, qui s'étend depuis l'établissement du christianisme jusqu'au XIe siècle, comprend : le style latin ou gallo-romain, imitation plus ou moins imparfaite de l'architecture antique, et le style byzantin, dont le monument type est l'église de Sainte Sophie, bâtie au VIe siècle à Constantinople; puis la durée de la dynastie mérovingienne, que caractérise l'influence de l'art romain en complet déclin, et la durée de la dynastie carlovingienne, sous laquelle commence l'art byzantin apporté par des artistes grecs qu'avaient chassés les empereurs iconoclastes et qu'accueillit Charlemagne.
La deuxième période, qui embrasse les XIe et XIIe siècles, est le temps du style roman. Au XIe siècle, l'art offre un mélange des architectures classique et néo-grecque; au XIIe, les influences orientales, fortement ravivées par les croisades, lui donnent un épanouissement, une richesse et une finesse inusités précédemment dans l'ornementation et dans l'exécution.
La troisième période s'étend du commencement du XIIe siècle, simultanément avec la fin de l'époque romane, jusqu'au milieu du XVIe; c'est le règne du style ogival ou gothique, la plus haute expression de l'esprit chrétien.
La quatrième période s'étend du commencement du XVIe siècle, simultanément avec la fin de la période ogivale, jusqu'au milieu du XVIIe; c'est le retour vers l'antique ou la Renaissance. La première moitié du XVIe siècle est signalée par le mélange des styles classique et gothique. De la seconde moitié du XVIe siècle jusqu'au milieu du XVIIe, l'art abandonne toutes les anciennes traditions du gothique, mais conserve un cachet particulier et différent des architectures antiques.
Cette grande classification ne peut être rigoureusement acceptée que pour la France, et elle se modifie considérablement dans le nord et le midi de l'Europe. Au nord le style gothique persévère plus longtemps; il se transforme difficilement, et ne cède que lentement la place aux idées nouvelles de la Renaissance. Dans le midi, au contraire, l'architecture gothique, qui n'y fut acceptée qu'à regret, a été promptement renversée par le retour de l'art antique.
A partir du XIXe siècle règne le plus complet éclectisme; c'est l'étude et la pratique de tous les styles anciens, avec beaucoup de science, mais sans idées neuves jusque dans les années 1870 et surtout jusqu'aux premières décennies du XXe siècle, au cours desquelles l'architecture prend un nouveau départ (Eiffel, Gaudi, l'école de Chicago (Richardson, Sullivan, F. L. Wright), le Bauhaus (Gropius), Le Corbusier, etc.). (L.).
Les Romains, avec cette propension à l'appropriation qui les distinguait, empruntèrent à l'Étrurie un élément, l'arc et la voûte, qui n'y était qu'en germe; et le développèrent avec la puissance de moyens dont ils disposaient. La voûte, combinée avec les ordres grecs, forme le trait distinctif de l'art romain. Mais elle était restée maintenue dans d'étroites limites; le Panthéon d'Agrippa montre le terme où avaient abouti les efforts des constructeurs romains. Ce n'était qu'avec des dépenses considérables qu'on était parvenu à construire dans de vastes dimensions une voûte d'un seul jet. Mais les thermes ayant nécessité de vastes salles couvertes, on arriva à construire des voûtes brisées et à pendentifs, plus légères, et habilement contre-butées par des parties accessoires de l'édifice. Les arts avaient disparu, et il ne restait plus que la science du procédé, lorsque l'empereur Justinien songea à ériger l'église de Sainte Sophie à Constantinople. Les architectes prirent les voûtes des thermes pour en couvrir le nouveau temple, et, abandonnant le style basilical adopté par les premiers chrétiens, créèrent le type de l'architecture byzantine.
L'architecture suit plus tard deux grands courants l'un se dirige vers l'Occident, où il forme le style roman; l'autre, vers l'Orient, où l'architecture devient arabe ou moresque.
Au XIXe siècle, on a proposé pour l'histoire de l'architecture en Occident, une classification en 4 périodes intéressante à connaître malgré son caractère tout relatif :
La première, qui s'étend depuis l'établissement du christianisme jusqu'au XIe siècle, comprend : le style latin ou gallo-romain, imitation plus ou moins imparfaite de l'architecture antique, et le style byzantin, dont le monument type est l'église de Sainte Sophie, bâtie au VIe siècle à Constantinople; puis la durée de la dynastie mérovingienne, que caractérise l'influence de l'art romain en complet déclin, et la durée de la dynastie carlovingienne, sous laquelle commence l'art byzantin apporté par des artistes grecs qu'avaient chassés les empereurs iconoclastes et qu'accueillit Charlemagne.
La deuxième période, qui embrasse les XIe et XIIe siècles, est le temps du style roman. Au XIe siècle, l'art offre un mélange des architectures classique et néo-grecque; au XIIe, les influences orientales, fortement ravivées par les croisades, lui donnent un épanouissement, une richesse et une finesse inusités précédemment dans l'ornementation et dans l'exécution.
La troisième période s'étend du commencement du XIIe siècle, simultanément avec la fin de l'époque romane, jusqu'au milieu du XVIe; c'est le règne du style ogival ou gothique, la plus haute expression de l'esprit chrétien.
La quatrième période s'étend du commencement du XVIe siècle, simultanément avec la fin de la période ogivale, jusqu'au milieu du XVIIe; c'est le retour vers l'antique ou la Renaissance. La première moitié du XVIe siècle est signalée par le mélange des styles classique et gothique. De la seconde moitié du XVIe siècle jusqu'au milieu du XVIIe, l'art abandonne toutes les anciennes traditions du gothique, mais conserve un cachet particulier et différent des architectures antiques.
Cette grande classification ne peut être rigoureusement acceptée que pour la France, et elle se modifie considérablement dans le nord et le midi de l'Europe. Au nord le style gothique persévère plus longtemps; il se transforme difficilement, et ne cède que lentement la place aux idées nouvelles de la Renaissance. Dans le midi, au contraire, l'architecture gothique, qui n'y fut acceptée qu'à regret, a été promptement renversée par le retour de l'art antique.
A partir du XIXe siècle règne le plus complet éclectisme; c'est l'étude et la pratique de tous les styles anciens, avec beaucoup de science, mais sans idées neuves jusque dans les années 1870 et surtout jusqu'aux premières décennies du XXe siècle, au cours desquelles l'architecture prend un nouveau départ (Eiffel, Gaudi, l'école de Chicago (Richardson, Sullivan, F. L. Wright), le Bauhaus (Gropius), Le Corbusier, etc.). (L.).