Définition : une avalanche est une masse de neige qui se détache et dévale un versant de montagne, ou le phénomène de dévalement de la pente par la masse de neige suite à une rupture d'équilibre dans le manteau neigeux. Les facteurs déclencheurs sont :
• une instabilité du manteau neigeux ;
• un impact ou une surcharge ponctuelle.
Typologie :
On peut classer les avalanches selon leur type d'écoulement, puis affiner cette classification selon leur type de déclenchement1. Pour chacun de ces critères, des avalanches mixtes, qui combinent une phase coulante et un aérosol, ou pour lesquelles le déclenchement est d'abord ponctuel puis en plaque, sont également possibles.
Types d'écoulement :
Avalanches de neige coulante
Il s'agit de la forme d'écoulement par défaut des avalanches, qui peut donc concerner tout type de neige. Ces avalanches constituent un écoulement granulaire de neige, qui se comporte alors comme un fluide à seuil. Leur frottement interne, qui conditionne leur capacité à s'écouler sur des pentes très faibles, varie grandement en fonction de la qualité de la neige mobilisée : en premier lieu, la teneur en eau liquide (plus importante dans les neiges en cours de fonte) augmente le frottement interne.
Ces avalanches peuvent causer d'importants dégâts aux bâtiments du fait des masses de neige en mouvement, malgré leur vitesse parfois faible. Leur trajectoire suit la ligne de plus grande pente, mais n'est pas pour autant très facile à prévoir, car un dépôt d'une précédente avalanche peut suffire pour les dévier.
Avalanches en aérosol
Pour générer un aérosol, il faut une neige peu dense qui s'écoule rapidement (plus de 20-25 m/s). Le passage au-dessus de barres rocheuses constitue un facteur aggravant, en contribuant à mettre les particules de neige en suspension dans l'air. Quand la turbulence est suffisante pour maintenir ces particules en suspension, il se forme un aérosol, un nuage de fines particules de neige (5 à 10 kg/m³) qui se comporte comme un gaz alourdi par la neige. Ces avalanches spectaculaires se produisent souvent après d'abondantes chutes de neige fraîche, et dévalent la pente à très grande vitesse, de 100 à 350 km/h, sur une trajectoire rectiligne peu sensible à la configuration du terrain. Elles produisent une onde de pression/dépression dévastatrice (jusqu'à 3 bars de surpression) qui peut causer d'importants dégâts aux massifs forestiers en brisant les arbres, ou arracher la toiture d'un chalet et la reposer plus loin presque intacte. Elles sont capables de traverser des vallées pour remonter sur le versant opposé.
Types de déclenchement
Avalanches de plaques
Ces avalanches, souvent déclenchées par des skieurs ou randonneurs, sont celles qui font le plus de victimes. Elles impliquent parfois des plaques à vent (dont le rôle est souvent surestimé), et dans presque tous les cas une couche fragile sous-jacente de neige à faible cohésion (le plus souvent du givre de profondeur) qui représente le principal facteur de risque. Le départ se fait alors sur une superficie importante, et mobilise de très grandes quantités de neige, dans des zones parfois éloignées de la rupture initiale. Si parfois on peut être alerté par des bruits de soufflement ou d'effondrement quand on marche dessus, il n'est généralement pas possible de les reconnaître a priori. Ces plaques peuvent être constituées de neige dure (cohésive) ou friable (poudreuse, parfois très légère).
Avalanches à départ ponctuel
Ces avalanches concernent des neiges avec peu ou pas de cohésion : poudreuse froide type faces planes, ou neige de fonte gorgée d'eau. Elles sont un peu moins dangereuses du fait des plus faibles quantités de neige mobilisées, et risquent moins d'emporter le pratiquant qui les déclenche car elles partent en dessous de lui.
Déclenchement
On s'intéressera ici essentiellement au déclenchement d'une avalanche par un pratiquant de la montagne hivernale : raquettiste, skieur, snowboardeur…
Dans la quasi-totalité des cas de déclenchements par un pratiquant, l'instabilité du manteau neigeux est dite « de plaque », elle est liée à la présence d'un empilement de couches de neige de différentes compositions :
• une couche peu cohérente, dite « couche fragile », faisant office de couche de décrochage en se comportant un peu à la manière d'un château de cartes (lors de la rupture) puis d'un tapis roulant (lors de l'écoulement),
• une (ou plusieurs) couches superficielles qui constituent la masse principale qui dévalera la pente.
Protection :
La puissance des avalanches est telle qu'elles peuvent emporter hommes, animaux, arbres, rochers, bâtiments ; dans certains cas, si la masse de neige en jeu est suffisante, elles peuvent bloquer un fond de vallée et constituer un barrage naturel temporaire sur un cours d'eau.
Chaque année, de nombreuses personnes sont tuées par des avalanches, le plus souvent lors du ski hors piste ou lors de randonnées en montagne. Une grande expérience de la montagne hivernale diminue notablement le niveau de risque, mais ne l'annule malheureusement jamais. Toutefois des outils simples d'évaluation du risque sont déjà disponibles comme le NivoTest de Bolognesi2 ou la méthode 3x33 de Werner Munter.
L'expertise étant nécessaire, mais pas suffisante, la prévention passe donc par l'utilisation d'un matériel de secours efficace et maîtrisé, qui permet de minimiser les conséquences de l'emport et surtout de l'ensevelissement. Des comportements adaptés pourront également réduire le risque, en diminuant la probabilité de départ (espacement important au sein d'un groupe) ou en minimisant le nombre de victimes (une seule personne à la fois dans les zones dangereuses, les autres l'attendent dans des zones protégées).
Il arrive également que des avalanches surviennent dans des zones habitées, causant de véritables catastrophes en détruisant des maisons et en ensevelissant sous un amas de neige leurs victimes. La prévention se fait alors en termes d'aménagement du territoire, en évitant d'abord de bâtir dans les zones à risque (zonage), ou en érigeant des paravalanches (râteliers ou forêts fixant la neige dans les zones de départ, tournes déviant l'avalanche vers des zones non habitées...), ou encore en gérant l'évacuation des habitants des zones à risque lors des périodes de très fort risque d'avalanche.
• une instabilité du manteau neigeux ;
• un impact ou une surcharge ponctuelle.
Typologie :
On peut classer les avalanches selon leur type d'écoulement, puis affiner cette classification selon leur type de déclenchement1. Pour chacun de ces critères, des avalanches mixtes, qui combinent une phase coulante et un aérosol, ou pour lesquelles le déclenchement est d'abord ponctuel puis en plaque, sont également possibles.
Types d'écoulement :
Avalanches de neige coulante
Il s'agit de la forme d'écoulement par défaut des avalanches, qui peut donc concerner tout type de neige. Ces avalanches constituent un écoulement granulaire de neige, qui se comporte alors comme un fluide à seuil. Leur frottement interne, qui conditionne leur capacité à s'écouler sur des pentes très faibles, varie grandement en fonction de la qualité de la neige mobilisée : en premier lieu, la teneur en eau liquide (plus importante dans les neiges en cours de fonte) augmente le frottement interne.
Ces avalanches peuvent causer d'importants dégâts aux bâtiments du fait des masses de neige en mouvement, malgré leur vitesse parfois faible. Leur trajectoire suit la ligne de plus grande pente, mais n'est pas pour autant très facile à prévoir, car un dépôt d'une précédente avalanche peut suffire pour les dévier.
Avalanches en aérosol
Pour générer un aérosol, il faut une neige peu dense qui s'écoule rapidement (plus de 20-25 m/s). Le passage au-dessus de barres rocheuses constitue un facteur aggravant, en contribuant à mettre les particules de neige en suspension dans l'air. Quand la turbulence est suffisante pour maintenir ces particules en suspension, il se forme un aérosol, un nuage de fines particules de neige (5 à 10 kg/m³) qui se comporte comme un gaz alourdi par la neige. Ces avalanches spectaculaires se produisent souvent après d'abondantes chutes de neige fraîche, et dévalent la pente à très grande vitesse, de 100 à 350 km/h, sur une trajectoire rectiligne peu sensible à la configuration du terrain. Elles produisent une onde de pression/dépression dévastatrice (jusqu'à 3 bars de surpression) qui peut causer d'importants dégâts aux massifs forestiers en brisant les arbres, ou arracher la toiture d'un chalet et la reposer plus loin presque intacte. Elles sont capables de traverser des vallées pour remonter sur le versant opposé.
Types de déclenchement
Avalanches de plaques
Ces avalanches, souvent déclenchées par des skieurs ou randonneurs, sont celles qui font le plus de victimes. Elles impliquent parfois des plaques à vent (dont le rôle est souvent surestimé), et dans presque tous les cas une couche fragile sous-jacente de neige à faible cohésion (le plus souvent du givre de profondeur) qui représente le principal facteur de risque. Le départ se fait alors sur une superficie importante, et mobilise de très grandes quantités de neige, dans des zones parfois éloignées de la rupture initiale. Si parfois on peut être alerté par des bruits de soufflement ou d'effondrement quand on marche dessus, il n'est généralement pas possible de les reconnaître a priori. Ces plaques peuvent être constituées de neige dure (cohésive) ou friable (poudreuse, parfois très légère).
Avalanches à départ ponctuel
Ces avalanches concernent des neiges avec peu ou pas de cohésion : poudreuse froide type faces planes, ou neige de fonte gorgée d'eau. Elles sont un peu moins dangereuses du fait des plus faibles quantités de neige mobilisées, et risquent moins d'emporter le pratiquant qui les déclenche car elles partent en dessous de lui.
Déclenchement
On s'intéressera ici essentiellement au déclenchement d'une avalanche par un pratiquant de la montagne hivernale : raquettiste, skieur, snowboardeur…
Dans la quasi-totalité des cas de déclenchements par un pratiquant, l'instabilité du manteau neigeux est dite « de plaque », elle est liée à la présence d'un empilement de couches de neige de différentes compositions :
• une couche peu cohérente, dite « couche fragile », faisant office de couche de décrochage en se comportant un peu à la manière d'un château de cartes (lors de la rupture) puis d'un tapis roulant (lors de l'écoulement),
• une (ou plusieurs) couches superficielles qui constituent la masse principale qui dévalera la pente.
Protection :
La puissance des avalanches est telle qu'elles peuvent emporter hommes, animaux, arbres, rochers, bâtiments ; dans certains cas, si la masse de neige en jeu est suffisante, elles peuvent bloquer un fond de vallée et constituer un barrage naturel temporaire sur un cours d'eau.
Chaque année, de nombreuses personnes sont tuées par des avalanches, le plus souvent lors du ski hors piste ou lors de randonnées en montagne. Une grande expérience de la montagne hivernale diminue notablement le niveau de risque, mais ne l'annule malheureusement jamais. Toutefois des outils simples d'évaluation du risque sont déjà disponibles comme le NivoTest de Bolognesi2 ou la méthode 3x33 de Werner Munter.
L'expertise étant nécessaire, mais pas suffisante, la prévention passe donc par l'utilisation d'un matériel de secours efficace et maîtrisé, qui permet de minimiser les conséquences de l'emport et surtout de l'ensevelissement. Des comportements adaptés pourront également réduire le risque, en diminuant la probabilité de départ (espacement important au sein d'un groupe) ou en minimisant le nombre de victimes (une seule personne à la fois dans les zones dangereuses, les autres l'attendent dans des zones protégées).
Il arrive également que des avalanches surviennent dans des zones habitées, causant de véritables catastrophes en détruisant des maisons et en ensevelissant sous un amas de neige leurs victimes. La prévention se fait alors en termes d'aménagement du territoire, en évitant d'abord de bâtir dans les zones à risque (zonage), ou en érigeant des paravalanches (râteliers ou forêts fixant la neige dans les zones de départ, tournes déviant l'avalanche vers des zones non habitées...), ou encore en gérant l'évacuation des habitants des zones à risque lors des périodes de très fort risque d'avalanche.