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    مُساهمة من طرف YASSI السبت 19 سبتمبر - 15:04

    salut je suis lamine yassi juriste et assistan huissier de justice .vient pour vous offre des repense sur les consulations juridique et sur tous probleme juridique dans les domaine prive pubilque civique penal et procedure judiciare et juridique pour tous les gents dans tous pays qui parle le francais et arab et englich pour plus tu peut me consulaté sur le site ou bien sur soyez les bien venu sur site ou bien sur email yassilamine@gmail.com
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    مُساهمة من طرف YASSI السبت 19 سبتمبر - 21:44

    Code civil.
    • Code de procédure civile et administrative.
    • Code de commerce.
    • Code de la famille.
    • Code de la nationalité Algérienne.
    • Code pénal.
    • Code de procédure pénale.
    • Code de l'organisation pénitentiaire et de la réinsertion sociale des détenus.
    • Code de justice militaire.
    • Code électoral.
    • Code de l'investiss
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    مُساهمة من طرف YASSI السبت 19 سبتمبر - 22:07

    Bref
    Céreq 1
    n° 205
    février 2004 •••
    Souvent d’origine sociale défavorisée,
    les jeunes issus de
    l’immigration sont proportionnellement
    moins nombreux
    que les autres à poursuivre
    leurs études après le baccalauréat.
    Même lorsque tel
    est le cas, leur passage par
    l’enseignement supérieur
    ne parvient pas toujours à
    gommer le poids de leur origine,
    en particulier lorsqu’ils
    sont issus de l’immigration
    nord-africaine. Plus souvent
    confrontés au chômage, à
    la précarité de l’emploi, les
    jeunes d’origine maghrébine,
    et notamment les jeunes
    femmes, ont en effet plus de
    difficultés à entrer dans la
    vie active. Pour accéder à
    leur premier emploi, ils ont
    fréquemment recours à l’intérim,
    au travail saisonnier
    ou à des mesures publiques
    d’aide à l’emploi.
    LES JEUNES ISSUS DE
    L’IMMIGRATION
    De l’enseignement supérieur
    au marché du travail
    Près de 370 000 jeunes sont entrés sur le marché du travail en 1998 après avoir fait
    des études supérieures. 17 500 d’entre d’eux étaient originaires, par leurs parents, du
    Maghreb, et 16 500 d’Europe du Sud. Descendants des deux groupes de migrants les
    plus importants dans la société française, ils font partie des jeunes issus de l’immigration
    les plus représentés dans l’enseignement supérieur. D’une origine sociale nettement
    plus populaire et défavorisée que leurs pairs ayant des parents français, leur passage
    par l’enseignement supérieur parvient-il à éliminer les effets de leur ascendance lors de
    l’entrée dans la vie professionnelle ? La question mérite d’être posée car, avant même
    d’entrer dans la vie active, ces enfants de la démocratisation scolaire suivent généralement
    des parcours de formation différents de ceux des autres jeunes, qui laissent entrevoir
    toutes les difficultés auxquelles ils seront confrontés sur le marché du travail. Elle
    se justifie d’autant plus qu’il est fréquemment admis qu’existent à l’embauche, et plus
    généralement dans le monde du travail, de nombreux phénomènes de discrimination,
    notamment envers les personnes issues de l’immigration maghrébine.
    Des caractéristiques sociales et scolaires
    contrastées selon le pays de naissance des parents
    Sur l’ensemble des jeunes qui ont poursuivi des études dans l’enseignement supérieur,
    près de 25 % n’y ont pas obtenu de diplôme. Cette proportion est de 29 % pour les jeunes
    originaires d’Europe du Sud alors qu’elle atteint 46 % pour ceux issus de l’immigration
    maghrébine. Ces écarts sont étroitement corrélés au parcours scolaire et, pour un grand
    nombre de jeunes, à des conditions sociales et familiales moins favorables.
    Les enfants de l’immigration d’Afrique du Nord sont en effet nettement plus nombreux
    à avoir passé leur baccalauréat avec retard ou à avoir obtenu un baccalauréat technologique.
    Par ailleurs, la plupart d’entre eux sortent de l’université, généralement de
    disciplines juridiques, économiques, littéraires ou de sciences humaines, alors que la
    moitié des jeunes originaires d’Europe du Sud ou français d’origine ont fréquenté d’autres
    établissements de l’enseignement supérieur. Toutefois, même dans ces établissements,
    les spécialités suivies par les jeunes diffèrent selon le pays de naissance des parents.
    Les écarts sociaux, liés aux origines nationales, sont également très nets parmi les jeunes
    qui ont poursuivi leurs études après le baccalauréat. Ceux issus de l’immigration sont plus
    nombreux à avoir un père ouvrier. Mais plus que les autres, les jeunes originaires du Maghreb
    ont une famille confrontée à la précarité sociale : les pères sont plus fréquemment
    au chômage ou inactifs, mais aussi plus souvent décédés ; les mères sont très souvent en
    situation d’inactivité professionnelle. Les différences de situation sociale et économique des
    parents (cf. graphique page 2), qui de façon générale ont un effet important sur l’insertion
    professionnelle, expliquent sans doute pour une large part les difficultés auxquelles sont
    confrontés les jeunes d’origine maghrébine lorsqu’ils entrent dans la vie active.
    Enfin, autre différence majeure, à chaque niveau de sortie de l’enseignement supérieur, les
    jeunes femmes originaires d’Afrique du Nord sont plus nombreuses que leurs homologues
    masculins, y compris au niveau du troisième cycle, alors que les jeunes femmes d’origine
    française ou sud-européenne ne sont pas majoritaires à ce dernier niveau.
    Céreq • Bref
    2
    •••
    n° 205 février 2004
     Situation professionnelle des parents
    lorsque les jeunes sont sortis du système éducatif
    Origine
    des jeunes
    Leur mère
    est inactive
    Leur père est au
    chômage ou inactif
    Leur père
    est ouvrier
    Leur père
    est cadre
    5 %
    8 %
    18 %
    46 %
    40 %
    20 %
    31 %
    11 %
    10 %
    68 %
    35 %
    30 %
    Maghreb
    Europe du Sud
    France
    Champ : jeunes sortis du système éducatif en 1998.
    Source : enquête Génération 98, Céreq, 2004.
    Les jeunes d’origine maghrébine :
    une insertion plus souvent
    marquée par le chômage…
    Ces différences sociodémographiques et de
    parcours scolaires sont à l’origine de trajectoires
    d’insertion très contrastées qui confirment la
    nature disparate de la catégorie des personnes
    considérées comme étant « issues de l’immigration
    ». Au sortir de l’enseignement supérieur, les
    conditions d’entrée dans la vie active des jeunes
    d’origine sud-européenne ne diffèrent qu’assez
    peu de celles des jeunes d’origine française. En
    revanche, elles sont plus difficiles pour les jeunes
    issus de l’immigration maghrébine (cf. tableau
    page ci-contre).
    Ces derniers doivent attendre en moyenne 4 mois
    avant d’accéder à leur premier emploi, contre
    3,4 mois pour les jeunes originaires du sud de
    l’Europe et 3,3 mois pour ceux originaires de
    France. Ces écarts sont faibles mais ils masquent
    une dispersion plus forte du temps d’insertion
    parmi les jeunes originaires d’Afrique du Nord :
    près de 10 % d’entre eux ont passé plus d’une
    année à rechercher leur premier emploi, contre
    6 % pour les jeunes originaires d’Europe du Sud
    ou de France.
    Le taux de chômage des jeunes diminue au cours
    des trois premières années de vie active. Au fil
    du temps, il reste néanmoins toujours plus élevé
    chez les jeunes d’origine maghrébine, quel que
    soit le niveau de formation. Par ailleurs, au sein
    de ce groupe, les jeunes femmes, largement majoritaires,
    sont plus touchées par le chômage que
    les hommes, alors que tel n’est pas le cas pour les
    jeunes femmes d’origine sud-européenne.
    Plus nombreux à être confrontés au chômage,
    les jeunes originaires d’Afrique du Nord passent
    également plus de temps à la recherche d’un emploi.
    Ceux qui ont connu le chômage ont passé
    au total 9,6 mois dans cette situation durant leurs
    trois premières années de vie active, contre 7,5
    mois pour les jeunes d’origine française et moins
    encore (7,1 mois) pour ceux originaires d’Europe
    du Sud. L’écart entre jeunes issus de l’immigration,
    maghrébine d’une part et sud-européenne
    d’autre part, observable quel que soit le niveau
    de diplôme, peut se lire comme l’effet de discriminations
    ethniques sur le marché du travail
    pratiquées notamment au cours des procédures
    d’embauche.
    Par ailleurs, si les jeunes femmes sont systématiquement
    plus exposées au chômage que les hommes,
    c’est au sein de la population originaire du
    Maghreb que les différences entre sexes sont les
    plus marquées. 15 % des jeunes femmes issues
    de l’immigration nord-africaine ont recherché un
    emploi pendant plus d’un an au cours de leurs
    trois premières années de vie active, contre 10 %
    de leurs homologues masculins. Une origine
    maghrébine semble donc renforcer les inégalités
    auxquelles les femmes sont confrontées sur le
    marché du travail.
    Pour l’ensemble des jeunes, le niveau de diplôme
    atténue ou augmente, selon les cas, la durée de
    recherche d’emploi. Ainsi, les titulaires d’un BTS
    ou d’un DUT sont moins exposés au chômage
    que les jeunes ayant au minimum un diplôme
    de niveau bac+3. En revanche, n’avoir d’autre
    diplôme que le baccalauréat maximise la durée
    de recherche d’emploi. Ceci joue en défaveur des
    jeunes originaires d’Afrique du Nord qui sont, en
    proportion, nettement plus nombreux dans cette
    situation au sortir de l’enseignement supérieur.
    … et par des emplois précaires
    Les contrats temporaires sont le lot commun des
    jeunes qui sortent de l’enseignement supérieur,
    avec ou sans diplôme, lorsqu’ils accèdent à leur
    premier emploi. Mais là encore, tous n’ont pas
    le même risque d’être exposés à la précarité :
    CDD (contrats à durée déterminée), missions
    d’intérim, emplois aidés… représentent 61 % des
    premiers emplois pour les jeunes originaires de
    France, 66 % pour ceux issus de l’immigration
    sud-européenne et 70 % pour ceux originaires
    du Maghreb. Par ailleurs, si environ un tiers des
    jeunes, quelle que soit leur origine, accèdent à
    l’emploi par un CDD, ceux issus de l’immigration
    nord-africaine se différencient de leurs homologues
    d’origine française ou sud-européenne par
    la prépondérance des formes d’emploi les plus
    précaires, tel l’intérim ou le travail saisonnier, et
    des mesures publiques pour l’emploi. Ces deux
    formes d’emploi représentent 41 % des premiers
    emplois des jeunes d’origine maghrébine, contre
    respectivement 33 % et 26 % pour les jeunes
    d’origine sud-européenne et française.
    L’origine étrangère :
    Sur la base des données
    de l’enquête « Génération
    98 » (cf. encadré page 4),
    sont considérés comme
    d’origine étrangère les
    jeunes dont au moins l’un
    des deux parents est né
    dans un pays étranger
    et n’a pas été déclaré
    « français de naissance ».
    • Les jeunes originaires
    d’Europe du Sud ont un
    parent né en Espagne, au
    Portugal ou en Italie.
    • Ceux originaires
    du Maghreb ont un
    parent né en Algérie, au
    Maroc ou en Tunisie.
    Dans le cas où un jeune a
    un parent né en Europe du
    Sud et l’autre au Maghreb,
    il est considéré ici comme
    originaire du Maghreb.
    • Enfin, les jeunes
    français d’origine ont
    leurs deux parents nés
    en France ou déclarés
    « français de naissance ».
    Céreq • Bref
    3 n° 205 février 2004
     Parcours d’insertion
    des jeunes issus
    de l’immigration,
    en quelques
    indicateurs
    Premier emploi Déroulement des trois premières années de vie active
    Origine
    des jeunes
    • Niveau
    de diplôme
    Effectifs
    En mois En % En % En % En mois En mois En % En % En % estimés
    Maghreb Bac+3 ou plus 3,9 12 19 7 4,5 9,8 54 13 13 4 425
    Bac+2 3,5 15 15 21 3,3 7,4 56 8 18 5 012
    Bac 4,4 20 29 23 5,5 10,7 49 16 30 8 126
    Ensemble 4,0 17 27 19 4,6 9,6 52 13 23 17 563
    Europe du Sud Bac+3 ou plus 3,5 15 25 7 2,9 7,9 63 7 12 5 733
    Bac+2 2,7 16 18 29 2,4 5,4 56 5 11 5 971
    Bac 4,0 16 27 26 3,9 8,4 54 10 22 4 753
    Ensemble 3,4 16 23 21 3 7,1 58 7 14 16 457
    France Bac+3 ou plus 3,4 13 18 7 3,1 7,8 61 8 9 122 079
    Bac+2 2,7 13 13 18 2,7 6,4 58 5 12 122 650
    Bac 4,1 17 25 19 4,1 8,9 55 11 24 73 914
    Ensemble 3,3 14 18 14 3,1 7,5 58 8 14 318 643
    • Sexe
    Maghreb Femmes 4,8 19 27 14 5,2 10,1 48 15 26 10 358
    Hommes 2,9 13 16 26 3,7 8,7 57 10 18 7 205
    Europe du Sud Femmes 3,7 16 31 13 3,3 7,4 56 8 17 9 324
    Hommes 2,9 15 12 31 2,7 6,6 60 6 11 7 133
    France Femmes 3,5 14 23 10 3,5 7,9 55 9 16 172 897
    Hommes 3,0 13 11 18 2,7 7,1 62 6 11 145 746
    * Accès en plus de trois mois, à un emploi de moins d’un an. Champ : jeunes sortis du système éducatif en 1998.
    ** Chômeurs : jeunes ayant traversé au moins une période de chômage au cours de leurs trois années de vie active. Source : enquête Génération 98, Céreq, 2004.
    Il ont occupé
    un emploi aidé
    Ils ont passé plus
    d’un an au chômage
    Ils n’ont jamais été
    au chômage
    Temps moyen passé en
    recherche d’emploi,
    pour les chômeurs**
    Temps moyen passé en
    recherche d’emploi
    Intérim
    À temps partiel
    Accès long à un
    emploi court*
    Temps moyen
    d’accès
    Les dispositifs d’aide à l’emploi constituent un
    véritable mode d’insertion pour les jeunes originaires
    du Maghreb. Notamment pour ceux qui sont
    sortis de l’enseignement supérieur sans y obtenir
    de diplôme : 17 % d’entre eux y ont eu recours
    pour accéder à leur premier emploi (contre 13 %
    pour leurs pairs d’une origine autre). Parmi ces
    mesures, les emplois-jeunes occupent une place
    prépondérante. Les jeunes originaires du Maghreb
    recrutés dans le cadre du dispositif « Nouveaux
    services-Emplois jeunes » ont, pour la majorité
    (59 %), occupé des postes d’aides-éducateurs dans
    l’Éducation nationale. Mais, même si les emplois-
    jeunes étaient fondés sur le principe de la
    professionnalisation dans l’emploi et impliquaient
    une stabilisation sur le moyen terme (5 ans), ils
    n’ouvraient pas toujours les mêmes possibilités
    que les contrats de qualification d’acquérir une expérience
    professionnelle reconnue et sanctionnée
    par un titre ou un diplôme. Or, parmi les jeunes
    originaires du Maghreb qui ont accédé aux mesures
    pour l’emploi, peu nombreux sont ceux qui ont
    bénéficié d’un contrat de qualification.
    Les différentes mesures pour l’emploi sont perçues
    par ces jeunes, d’origine populaire pour la plupart,
    comme un moyen d’accumuler de l’expérience
    professionnelle et de pallier l’inexistence de réseaux
    d’accès à l’emploi. Cette absence de capital
    social est particulièrement préjudiciable aux jeunes
    originaires du Maghreb dont les parents ont
    subi le poids des restructurations économiques
    et se trouvaient, pour bon nombre, inactifs ou au
    chômage lorsque leurs enfants sont entrés dans la
    vie active.
    Si, globalement, les jeunes femmes accèdent en
    plus grand nombre au premier emploi via un
    contrat aidé, ceci est encore plus net parmi les
    jeunes originaires du Maghreb. Enfin, si en début
    de vie active l’intérim et le temps partiel touchent
    massivement les jeunes ayant un bas niveau de
    qualification, ils n’épargnent pas ceux qui ont fait
    des études supérieures. Ces deux modes d’accès
    au premier emploi sont toutefois très marqués
    sexuellement : aux jeunes hommes l’intérim et
    aux jeunes femmes le travail à temps partiel. L’un
    comme l’autre concernent davantage les jeunes
    issus de l’immigration, en particulier ceux originaires
    de l’Europe du Sud (cf. tableau ci-dessus).
    Il est vraisemblable que le recours à l’intérim
    procède, de la part de ces jeunes, d’une stratégie
    d’intégration au marché du travail : le fait de multiplier
    les expériences professionnelles compenserait
    en quelque sorte l’absence ou la faiblesse du
    réseau relationnel et permettrait de surmonter les
    réticences et préjugés des futurs employeurs en
    faisant la preuve de leur employabilité.
    À lire également
    • 80 % d’une génération au
    bac… et après ? Les enfants
    de la démocratisation
    scolaire, S. Beaud, Paris,
    La Découverte, 2002.
    • « Les enfants d’immigrés
    sur le marché du travail :
    les mécanismes d’une
    discrimination sélective »,
    R. Silberman in
    Immigration, marché du
    travail, intégration, F. Héran
    (coord.), Commissariat
    général du Plan, 2002.
    • Jeunes issus de
    l’immigration. De l’école
    à l’emploi. F. Aubert,
    M. Tripier, F. Vourc’h,
    L’Harmattan, 1997.
    • L’insertion des jeunes
    d’origine étrangère,
    M. Viprey, Les éditions
    des Journaux officiels,
    collection « Avis et
    rapports du Conseil
    économique et social »,
    n° 12, 2002.
    4
    ISSN - 0758 1858
    Céreq
    Direction de la publication : Hugues
    Bertrand. Rédaction : Isabelle Bonal.
    Commission paritaire n° 1063 ADEP.
    Reproduction autorisée à condition
    expresse de mentionner la source.
    Dépôt légal n° 49-459.
    Centre d’études et de recherches
    sur les qualifications
    10, place de la Joliette,
    BP 21321,
    13567 Marseille cedex 02.
    Tél. 04 91 13 28 28.
    Fax 04 91 13 28 80.
    http://www.cereq.fr
    Imprimé par le Céreq
    n° 205 février 2004
    Au bout de trois ans de vie active,
    des différences encore marquées
    Trois années après la fin de leurs études supérieures,
    l’ensemble des jeunes ayant quitté le
    système éducatif en 1998 (cf. encadré ci-contre)
    est massivement en emploi. La minorité au
    chômage oscille entre 4,5 % pour les jeunes
    d’origine sud-européenne, 5,6 % pour les jeunes
    d’origine française et 10 % pour ceux d’origine
    maghrébine. Les inégalités face à l’emploi persistent
    donc, et toujours en défaveur des jeunes
    d’origine maghrébine, même si le passage par
    l’enseignement supérieur reste le gage d’une
    stabilisation dans l’emploi et que l’élévation du
    niveau de diplôme s’accompagne d’une meilleure
    sécurité de l’emploi.
    Au terme des trois premières années de vie active,
    la proportion de jeunes travaillant sous contrat
    aidé a progressé pour les jeunes d’origine maghrébine
    et s’est maintenue pour les autres : elle est
    de 17 % pour les premiers contre respectivement
    8 % et 9 % pour les français et les sud-européens
    d’origine. Et parmi ces mêmes jeunes originaires
    d’Afrique du Nord, ce sont toujours les femmes
    qui bénéficient le plus de ce type de contrat. Pour
    ces dernières, les emplois-jeunes apparaissent
    d’autant plus essentiels qu’ils constituaient un
    des rares dispositifs leur permettant d’intégrer le
    marché du travail et ainsi de compenser à la fois la
    faiblesse de leur réseau relationnel et les inégalités
    dont elles sont victimes en tant que femmes mais
    aussi en tant qu’enfants d’immigrés.
    Il est à noter que les jeunes d’origine maghrébine,
    qu’ils aient ou non fait des études supérieures, ne
    bénéficiaient pas plus que les autres des mesures
    d’aide à l’emploi avant la mise en place des
    emplois-jeunes. Ce dispositif a donc en partie
    changé leurs modes d’insertion en créant un
    nouveau débouché auquel bon nombre d’entre
    eux ont eu recours. On peut se demander quelles
    seront les conséquences de la suppression de ce
    dispositif sur leur insertion et il est à craindre que
    les situations de chômage n’augmentent.
    Au fil des années passées sur le marché du travail,
    la part des emplois de catégorie « cadre ou
    profession intermédiaire » est en forte croissance.
    Au premier emploi, près de 49 % des jeunes issus
    de l’immigration maghrébine occupaient un poste
    de cette catégorie. Trois années après la fin des
    études, le changement est manifeste : ils sont près
    de 63 %, parmi ceux qui travaillent, à être cadre
    ou à exercer une profession intermédiaire. Cette
    proportion reste néanmoins inférieure à celles
    observées chez leurs pairs dont les parents sont
    nés en Europe du Sud (65 %) ou en France (70 %),
    principalement en raison du grand nombre de
    jeunes sans autre diplôme que le baccalauréat au
    sein de la population d’origine maghrébine.
    Si l’effet du diplôme sur la position sociale est perceptible
    dès les premières embauches, il continue
    à jouer positivement tout au long des premières
    années de vie active. Ce sont les jeunes les plus
    diplômés, ayant au moins un bac+4, qui consolident
    de manière significative leurs positions sur
    les emplois de cadres. Ainsi, 72 % des jeunes
    originaires du Maghreb titulaires d’un diplôme
    de troisième cycle occupent un emploi de cadre
    supérieur au bout de trois ans de vie active. Cette
    proportion est inférieure de 4 et 8 points à celles
    de leurs pairs dont les parents sont nés en Europe
    du Sud ou en France. Il n’en demeure pas moins
    que la corrélation entre le niveau de diplôme
    et la position sociale reste forte, quelle que soit
    l’origine des diplômés.
    Il semble qu’en début de vie active les jeunes issus
    de l’immigration d’Afrique du Nord ayant suivi
    des études supérieures subissent moins un déclassement
    social que des difficultés spécifiques pour
    accéder à l’emploi. Le niveau de chômage, la durée
    de la recherche d’emploi ou la fréquentation
    des dispositifs d’aide à l’emploi constituent autant
    d’indices tangibles des obstacles que ces jeunes
    rencontrent à l’entrée de la vie professionnelle et
    qu’ils essaient de contourner en ayant plus souvent
    recours à des formes particulières d’emploi,
    avec le risque d’être contraints à une plus grande
    précarité professionnelle.
    L’interprétation de ces inégalités d’insertion selon
    l’origine nationale doit tenir compte des disparités
    d’héritage social ou de capital scolaire et relationnel,
    signalées à plusieurs reprises, et qui rendent
    les jeunes plus ou moins vulnérables à l’entrée
    dans la vie active. Elle doit aussi prendre en considération
    les comportements et les stratégies des
    jeunes et ne pas exclure l’action des intermédiaires
    de l’emploi ou les pratiques d’embauche des
    entreprises qui sont susceptibles de déboucher,
    directement ou indirectement, sur des discriminations
    dont les enfants de l’immigration d’Afrique
    du Nord pourraient être les victimes.
    Alain Frickey (CNRS, URMIS-SOLIIS),
    Jake Murdoch (Céreq-IREDU-CNRS)
    et Jean-Luc Primon (Université de Nice-
    Sophia Antipolis, URMIS-SOLIIS).
    Regards sur l’insertion professionnelle des jeunes
    qui ont fait des études supérieures
    Les données présentées dans ce Bref sont issues de l’enquête « Génération 98 »
    réalisée par le Céreq au printemps 2001, sur le parcours scolaire et les premières
    années de vie active d’une génération, celle des jeunes sortis du système éducatif
    en 1998, quels que soient leur niveau et leur spécialité de formation. Cette enquête
    comportait des questions permettant de définir l’ascendance nationale des jeunes.
    Étant donné l’effectif limité de jeunes issus de l’immigration, seuls deux groupes de
    jeunes ont pu faire l’objet de comparaisons : ceux originaires d’Europe du Sud
    d’une part et du Maghreb d’autre part (cf. définition page 2).
    Les analyses proposées dans ce Bref sont le fruit de réflexions menées dans le
    cadre du groupe d’exploitation thématique « Insertion et différentiation sociale »
    de l’enquête « Génération 98 ». Centrées sur les jeunes ayant poursuivi leurs
    études après avoir obtenu un baccalauréat, elles s’appuient également sur des
    réflexions menées au sein du « Groupe de travail sur l’Enseignement supérieur »
    créé en 1993 par le Céreq.
    Pour en savoir plus
    • Les débuts dans la vie
    active des jeunes issus
    de l’immigration après
    des études supérieures,
    A. Frickey, J. Murdoch,
    J.-L. Primon, NEF,
    n° 9, février 2004.
    • Les principaux résultats de
    l’enquête « Génération 98 »
    peuvent être consultés sur le
    site du Céreq,
    www.cereq.fr, rubrique
    « Bases de données ».
    • Le « Groupe de travail sur
    l’enseignement supérieur »
    sur internet :
    matisse.univ-paris1.fr/gtes.[left]

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