Lundi 24 août 2009
Une femme de 46 ans et un homme de 30 ans sont morts les 21 et 22 août, en Nouvelle-Calédonie, des suites de la grippe A. Ces décès portent à cinq le nombre de morts liés au virus dans l'archipel, actuellement en plein hiver austral
AFP - Deux personnes, une femme de 46 ans et un homme de 30 ans, sont décédées les 21 et 22 août des suites de la grippe A(H1N1), a annoncé lundi la Direction de l'Action sanitaire et sociale (DASS) de la Nouvelle-Calédonie dans un communiqué.
L'homme de 30 ans "est décédé le 21 août des suites d'une pneumopathie provoquée par la grippe A(H1N1)", précise le communiqué. Il était hospitalisé depuis le 14 août à l'hôpital Gaston Bourret de Nouméa où sont état s'est rapidement aggravé.
"Le lendemain une femme de 46 ans a succombé des suites d'une pneumopathie provoquée par la grippe A(H1N1)", ajoute la DASS. Elle était hospitalisée depuis le 17 août l'hôpital Gaston Bourret dans le service de réanimation en raison de son état grave, précise le communiqué.
Contrairement aux précédentes victimes de l'épidémie de grippe, "ces deux patients ne présentaient aucun facteur de risque connu", ajoute la DASS de Nouvelle-Calédonie.
Avec les trois décès précédents - une fillette de huit ans, une femme de 58 ans et un jeune homme de 27 ans, on dénombre désormais cinq décès liés à l'épidémie en Nouvelle-Calédonie.
M. Philippe Dunoyer, membre du gouvernement local en charge de la santé, a estimé qu'il n'y avait pas de pénurie de médicaments et que les hôpitaux n'étaient pas débordés "même si la situation était un peu tendue."
Aucun durcissement du plan actuellement appliqué n'est envisagé. "Ces mesures constitueraient plus de signes de désarroi voir de panique, dont on pourrait aussi se demander pour quelles raisons de telles mesures n'auraient pas été prises auparavant", a expliqué Philippe Dunoyer à l'AFP.
Le ministère de la santé a indiqué qu'il enverrait matériel - essentiellement des respirateurs - en Nouvelle-Calédonie dans les prochains jours et que des professionnels de santé la réserve sanitaire avaient été mobilisés pour venir en aide au territoire s'il en faisait la demande. Le membre de l'exécutif chargé de la santé a toutefois expliqué qu'il existait sur place "des médecins qui sont mobilisables pour faire face à une brutale augmentation du nombre d'hospitalisation."
La Nouvelle-Calédonie, actuellement en plein hiver austral, saison propice à la diffusion importante de virus grippaux, est aux avant-postes face à l'épidémie. "Les départements et territoires d'outre-mer font l'objet d'une surveillance particulière", a déclaré dimanche la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot.