1. Qui sommes-nous ?
Création de S.O.S. INCESTE:
En 1986, c'est la première fois qu'une victime d'inceste témoigne à visage découvert lors d'une émission télévisée. Par son courage et sa volonté, elle a ouvert la possibilité de témoigner de la réalité des violences intra familiales. Il s'agit d'Eva Thomas, fondatrice de l'association S.O.S. INCESTE à Grenoble. Elle est l'auteur, entre autres, du Viol du Silence -.
A Nantes, l'association SOS INCESTE POUR REVIVRE a été créée en 1994 par Jacqueline Papineau. Sa mission est de lutter contre l'inceste. Elle est animée par des bénévoles qui bénéficient de formations permanentes et d'une supervision mensuelle.
SOS INCESTE POUR REVIVRE est soutenue dans nos actions par :
la DDASS de Loire-Atlantique, la Délégation Régionale aux Droits des Femmes des Pays de Loire, le Conseil Général de Loire-Atlantique, la CPAM, les mairies de Bouguenais, de la Chapelle sue Erdre, de Couëron, de Nantes, d'Orvault, de Rezé et de Saint-Herblain.
A Nantes, nos actions
• Aide aux victimes et à leur entourage
o Accueil pour la permanence à notre local :
tous les mardis de 15h à 17h
tous les jeudis de 15h à 17h
le 1er et 3ème lundi de chaque mois de 18h30 à 20h30h
le samedi matin sur rendez-vous
o Ecoute téléphonique aux heures de présence
o Soutien et accompagnement dans différentes démarches
o Groupes de parole (pour tous renseignements appeler l'association)
• Sensibilisation du grand public
o Informations, brochures, diffusion du journal Peau d'Ane
o Organisation de conférences comme celle de Jean-Paul Mugnier le 13 Janvier 2007 à Nantes... Ecouter la conférence
o Interventions dans les collèges et lycées
o Participation à de nombreux forums locaux
• Information des professionnels
o Personnel éducatif, social, judiciaire et médical (nous contacter)
• Réflexion avec différents intervenants départementaux
o Préfecture de Loire-Atlantique (Commission départementale de lutte contre les violences faites aux femmes) / Conseil Général / Mairie de Nantes / Partenaires associatifs.
. Qu'est-ce que l'inceste?
Définition
La définition usuelle:
« Union illicite entre parents à un degré pour lequel le mariage est interdit » (définition du Petit Larousse).
L'inceste et la loi française:
Dans la législation française, l'inceste n'est pas nommé. Le code pénal le classifie comme viol ou comme agression sexuelle, avec circonstances aggravantes puisque commis par ascendant légitime, naturel ou adoptif ou par toute personne ayant autorité.
Notre définition:
L'inceste est une relation à caractère sexuel entre des membres d'une même famille: père/fille, père/fils, mère/fille, mère/fils, frère/soeur, oncle, tante, grand-parent... ou toute personne ayant autorité parentale sur l'enfant: beau-père, belle-mère ou concubin, concubine...
Il s'agit d'attouchements et/ou d'actes de pénétration sexuelle (vaginale, anale, buccale) par organe sexuel, doigts, ou au moyen d'un objet.
L'inceste a plusieurs visages. Son expression peut prendre plusieurs formes:
- il peut survenir brutalement,
- il peut être aussi une relation faite de caresses et de séduction qui s'installe et s'immisce peu à peu, emprisonnant la victime: une relation sans violence physique mais dans une violence psychique extrême...
Après plus de 15 ans d'écoute nous pouvons dire que l'inceste c'est encore:
L'inceste c'est l'emprise de l'adulte sur l'enfant qui est enfermé dans un filet affectif car il cherche malgré tout à être aimé de son abuseur!
L'inceste c'est une torture répétée : quand l'enfant sait qu'une main va se poser sur son corps dans quelques minutes, la terreur qu'il peut ressentir n'a pas de nom! Avec souvent un appel à mourir comme seule délivrance.
L'inceste c'est parfois l'esclavage d'un enfant qui peut manger dans la cave, dormir dans un cagibi, être battu pour un rien, endosser le rôle de femme de le foyer.
Dans l'inceste l'enfant devient objet sexuel, il peut être prêté à des amis, prostitué à loisir!
L'inceste c'est la culpabilité de la victime qui souvent va se sentir coupable de la faute pour protéger son agresseur, peut être parce qu'il cherche son amour... Imaginer la culpabilité si en plus la victime a ressenti son corps réagir, s'il y a eu un orgasme!
L'inceste c'est découvrir parfois des années après, quand l'enfant devient adulte, l'interdit des gestes subis, la culpabilité de ses gestes!
L'inceste c'est en vouloir à son corps d'avoir été une proie trop facile, c'est l'automutilation, c'est parfois la prostitution, souvent les conduites addictives... la défonce pour faire payer à ce corps!
La loi doit changer : Viol ou pas viol, pénétration sexuelle ou non, là ne doit pas être le débat de l'inceste, l'inceste c'est bien plus vaste, bien plus grave, c'est souvent obliger sa victime à se tuer elle même!
L'inceste est interdit
La prohibition de l'inceste est une institution à caractère universel. Elle se retrouve dans toutes les sociétés.
« Cette prohibition, tout comme celle du meurtre, fonde et structure l'organisation sociale, le processus d'humanisation et d'individualisation, c'est-à-dire la naissance du sujet humain. »
Laure RAZON (1996) -Enigme de l'inceste, Du fantasme à la réalité-
La Convention Internationale des Droits de l'Enfant, ratifiée en France, le 09 septembre 1990,
affirme
qu'il n'y a JAMAIS consentement de l'enfant.
Pourtant l'inceste existe. Il y a quelques années encore, tout le monde pensait que les victimes d'inceste étaient essentiellement des adolescentes. A force d'être confrontés à la réalité quotidienne, il nous a fallu admettre que des enfants (filles ou garçons) très jeunes, voire bébés, étaient abusés.
Nous devons accepter que le monde ne soit pas aussi beau et bon que nous souhaitons l'imaginer.
Admettre la réalité, aussi dure soit-elle,
c'est la condition du changement!
L'inceste, une histoire familiale
La famille est a priori perçue comme un lieu idéal qui offre tendresse, affection et sécurité pour tous ses membres. Et le plus souvent la famille où se commet l'inceste offre aux yeux de la société l'apparence d'une famille harmonieuse et stable. En réalité, s'y dissimulent des secrets qui taisent violences familiales et dysfonctionnements.
Dans une famille où se commet l'inceste, il règne:
• l'abus de confiance
• l'abus de pouvoir
• l'abus sexuel.
La personnalité manipulatrice de l'abuseur et parfois la complicité plus ou moins consciente de l'entourage, contribuent à offrir à l'extérieur une image sans faille.
L'inceste existe dans tout type de famille : il n'est pas lié aux conditions socio-économiques, ni au niveau intellectuel, ni aux convictions religieuses, politiques ou philosophiques de la famille. De même l'abuseur peut être aussi bien une femme qu'un homme.
" L'inceste met en cause la Personnalité du père, de la mère, leur histoire d'enfant et celle de leur couple. Les interactions avec leurs enfants et eux-mêmes permettent de comprendre qu'il s'agit bien d'un symptôme, qui est l'expression d'une confusion et d'un malaise profond qui touche tous les membres de la famille."
M. Rouyer, M. Drouet (1986)
"-L'enfant violenté, des mauvais traitements à l'inceste.-"
L'inceste, une souffrance tabou
L'inceste est une irruption des fantasmes d'un adulte dans la réalité de l'enfant.
Dans le secret familial, l'enfant abusé vit un profond traumatisme tant physique que psychique:
• l'enfant abusé, est comme toute victime de violence, sous l'emprise de son abuseur,
• tiraillé entre l'amour qu'il éprouve pour les siens et ce qu'on lui fait subir, la culpabilité l'enferme dans une situation vécue comme sans issue,
• la confusion des rôles, des fonctions et des places de chacun est telle qu'elle génère chez la victime une souffrance indescriptible.
Il n'y a JAMAIS d'inceste heureux
Les symptômes post-traumatiques
A court, moyen et long terme, la victime d'inceste peut présenter des symptômes post-traumatiques.
Ils sont corrélatifs à de nombreux facteurs: l'âge, la maturité physique et psychologique de la victime, le climat familial avant et après les révélations, la durée de l'abus...
En voici un bref récapitulatif:
SYMPTOMES POST-TRAUMATIQUES
A
COURT
TERME
ET
MOYEN
TERME 1) Troubles somatiques
• perte de l'intégrité corporelle, plaintes psychosomatiques (malaise, crise d'étouffement, vertiges, arrêt de règles, dermatose par lésions de grattage...)
• troubles sphinctériens: énurésie, encoprésie
• troubles de la conduite alimentaire: boulimie, anorexie, vomissements...
• troubles du sommeil: anxiété au coucher et/ou à l'endormissement, réapparition de rituels du coucher, cauchemars, réveils nocturnes, fatigue...
• tentatives de suicide
2) Troubles des fonctions intellectuelles et de la créativité
• désintérêt voire absence de jeux
• difficultés scolaires soudaines notamment dans les apprentissages de la lecture et l'écriture. Ou à l'inverse, l'investissement scolaire intense
• dessins stéréotypés
3) Troubles comportementaux
• difficultés d'adaptation, apathie, état d'allure confuse, phobies névrotiques: peur du noir, peur de la solitude...
• méfiance, agressivité envers l'adulte, signes dépressifs, anxiété, dévalorisation de sa propre image et perte d'estime de soi
• culpabilité, honte
• sexualisation en décalage par rapport à son âge
A
LONG
TERME
• dépression, anxiété pathologique
• comportements suicidaires
• phobies
• conduites à risque: délinquance, errance, marginalité, prostitution, polytoxicomanies
• diminution voire perte de l'estime de soi
• blocage sexuel, sexualité perturbée
• troubles alimentaires
• impossibilité à dire " NON "
(symptômes repris dans plusieurs manuels de psychiatrie)
<<RETOUR
Effets de l’Abus sexuel sur l'image de soi, sur l’activité sexuelle
Friday 13 June 2003 @ 12:00:34, Rédaction et modération : pathol08
Problèmes d’ordre sexuel
Les femmes abusées rapportent un inconfort vis à vis de la nudité devant un partenaire, une gêne en cas de relations sexuelles avec les lumières. Aucune différence concernant la fréquence des rapports, l’initiation sexuelle, orgasme, et l’aptitude à essayer de nouvelles activités sexuelles n’a été retrouvée. Aucune différence concernant l’usage des préservatifs ( prévention MST) ou les spermicides ( Prévention grossesse). Cependant, un nombre élevé des femmes abusées n’utilisent pas de contraception.
En cas d’utilisation de contraception, les victimes préfèrent le stérilet ( DIU), alors que les femmes sans histoires d’abus sexuelles préfèrent les contraceptifs oraux. Les effets d'abus sexuel sont nombreux, et variés, et toujours préjudiciables. Les femmes notent une honte, insatisfaction de leur corps, moins d'amour-propre et image négative de soi, expériences moins positives à l'égard de la sexualité, relations plus négatives avec des hommes. A noter aussi le lien entre l’abus sexuel et les problèmes de conduite alimentaire comme anorexie ou boulimie.
problèmes d’intimités : Un des grands théoriciens de l'intimité Erikson (1951) a définit l'intimité comme la capacité d’un individu à s'engager dans une relation concrète. Plus un individu est solide dans son identité, plus il pourra entrer en relation d'intimité véritable. Certaines études relèvent que l'abus sexuel et les difficultés d'intimité sont liés : les victimes d’abus sexuel connaîtront des troubles d'intimité profonds, pouvant aller jusqu'à refuser l'engagement dans des rapports potentiellement durables.
Gêne et insatisfaction du corps : le corps était le lieu du traumatisme, sensations de "saleté", et de honte ont été rapportées. L’arrêt de l’abus sexuel ne dissipe pas ces sensations, et les femmes adultes peuvent subir ces sensations et développer une anorexie, encouragées par une culture invitant le corps féminin à se conformer à idéal présumé de beauté, entraînant une obsession de la maigreur.
Moins d’aptitude à former et entretenir des relations avec les autres : Les rapports sexuels dans une chambre éclairée est intolérables, la nudité devant le partenaire aussi.. L’acte abusif considéré comme trahison, les victimes ont du mal à faire confiance dans leurs relations avec les autres. L'abus peut briser les espoirs dans des relations pouvant aider la femme à se sentir aimé, protégé, et désirée. Les victimes sont vulnérables pour oser se montrer nue dans une relation intime, le risque de trahison est obsédant.
problèmes de couples : Engel (1991) a étudié aussi la situation des partenaires des personnes abusées. la sexualité serait fortement affectée. Par exemple, pour nombreuses personnes abusées sexuellement, la sexualité serait vue comme un fardeau plutôt que comme un moment de plaisir. les dysfonctions sexuelles sont nombreuses : l'inhabileté à atteindre l’orgasme, éjaculation prématurée ou retardée chez les hommes, relation sexuelle douloureuse, peur de certains actes sexuels, incapacité à se relaxer et à prendre plaisir à l'activité sexuelle, ainsi que l'aversion sexuelle. L'environnement peut entraîner des flash-back qui interféreraient rendre impossible la rencontre intime avec un conjoint.
Les partenaires : les partenaires tentent de s’adapter, entrant à leur tour dans un jeu pathologique : par exemple, aux rejets fréquents de la part de la personne abusée, ils abandonnent leur sexualité, ou pour les hommes, s'exposent à travers des sentiments d'inquiétude, de découragement ou de culpabilité à une perte d’érection, et d’impuissance. Ces dernières réactions, à leur tour, pourraient se manifester sous forme d'anxiété, de dépression et de détresse émotionnelle.
Difficultés relationnelles : La sexualité deviendrait une source de confusion et serait aussi perçue comme un fardeau ou agression. Les difficultés sexuelles pourraient se retrouver au niveau du cycle de la réponse sexuelle ( pas d’orgasme, absence de lubrification) ou au niveau de l'ensemble de la rencontre sexuelle ( peur de toucher, peur de pénétration, etc.)
Moins de satisfaction générale, et une image négative : problèmes relationnels avec les autres, image négative du corps, perceptions d'impuissance et désespoir.
Comportement à risque et peu de contraception : une myriade d'autres comportements de risque sont présents : abus de substance ( 4 , 12), sexualité à risque, utilisation des méthodes de contraception radicale (stérilets) à la recherche d’un plus grand sens de contrôle.
Création de S.O.S. INCESTE:
En 1986, c'est la première fois qu'une victime d'inceste témoigne à visage découvert lors d'une émission télévisée. Par son courage et sa volonté, elle a ouvert la possibilité de témoigner de la réalité des violences intra familiales. Il s'agit d'Eva Thomas, fondatrice de l'association S.O.S. INCESTE à Grenoble. Elle est l'auteur, entre autres, du Viol du Silence -.
A Nantes, l'association SOS INCESTE POUR REVIVRE a été créée en 1994 par Jacqueline Papineau. Sa mission est de lutter contre l'inceste. Elle est animée par des bénévoles qui bénéficient de formations permanentes et d'une supervision mensuelle.
SOS INCESTE POUR REVIVRE est soutenue dans nos actions par :
la DDASS de Loire-Atlantique, la Délégation Régionale aux Droits des Femmes des Pays de Loire, le Conseil Général de Loire-Atlantique, la CPAM, les mairies de Bouguenais, de la Chapelle sue Erdre, de Couëron, de Nantes, d'Orvault, de Rezé et de Saint-Herblain.
A Nantes, nos actions
• Aide aux victimes et à leur entourage
o Accueil pour la permanence à notre local :
tous les mardis de 15h à 17h
tous les jeudis de 15h à 17h
le 1er et 3ème lundi de chaque mois de 18h30 à 20h30h
le samedi matin sur rendez-vous
o Ecoute téléphonique aux heures de présence
o Soutien et accompagnement dans différentes démarches
o Groupes de parole (pour tous renseignements appeler l'association)
• Sensibilisation du grand public
o Informations, brochures, diffusion du journal Peau d'Ane
o Organisation de conférences comme celle de Jean-Paul Mugnier le 13 Janvier 2007 à Nantes... Ecouter la conférence
o Interventions dans les collèges et lycées
o Participation à de nombreux forums locaux
• Information des professionnels
o Personnel éducatif, social, judiciaire et médical (nous contacter)
• Réflexion avec différents intervenants départementaux
o Préfecture de Loire-Atlantique (Commission départementale de lutte contre les violences faites aux femmes) / Conseil Général / Mairie de Nantes / Partenaires associatifs.
. Qu'est-ce que l'inceste?
Définition
La définition usuelle:
« Union illicite entre parents à un degré pour lequel le mariage est interdit » (définition du Petit Larousse).
L'inceste et la loi française:
Dans la législation française, l'inceste n'est pas nommé. Le code pénal le classifie comme viol ou comme agression sexuelle, avec circonstances aggravantes puisque commis par ascendant légitime, naturel ou adoptif ou par toute personne ayant autorité.
Notre définition:
L'inceste est une relation à caractère sexuel entre des membres d'une même famille: père/fille, père/fils, mère/fille, mère/fils, frère/soeur, oncle, tante, grand-parent... ou toute personne ayant autorité parentale sur l'enfant: beau-père, belle-mère ou concubin, concubine...
Il s'agit d'attouchements et/ou d'actes de pénétration sexuelle (vaginale, anale, buccale) par organe sexuel, doigts, ou au moyen d'un objet.
L'inceste a plusieurs visages. Son expression peut prendre plusieurs formes:
- il peut survenir brutalement,
- il peut être aussi une relation faite de caresses et de séduction qui s'installe et s'immisce peu à peu, emprisonnant la victime: une relation sans violence physique mais dans une violence psychique extrême...
Après plus de 15 ans d'écoute nous pouvons dire que l'inceste c'est encore:
L'inceste c'est l'emprise de l'adulte sur l'enfant qui est enfermé dans un filet affectif car il cherche malgré tout à être aimé de son abuseur!
L'inceste c'est une torture répétée : quand l'enfant sait qu'une main va se poser sur son corps dans quelques minutes, la terreur qu'il peut ressentir n'a pas de nom! Avec souvent un appel à mourir comme seule délivrance.
L'inceste c'est parfois l'esclavage d'un enfant qui peut manger dans la cave, dormir dans un cagibi, être battu pour un rien, endosser le rôle de femme de le foyer.
Dans l'inceste l'enfant devient objet sexuel, il peut être prêté à des amis, prostitué à loisir!
L'inceste c'est la culpabilité de la victime qui souvent va se sentir coupable de la faute pour protéger son agresseur, peut être parce qu'il cherche son amour... Imaginer la culpabilité si en plus la victime a ressenti son corps réagir, s'il y a eu un orgasme!
L'inceste c'est découvrir parfois des années après, quand l'enfant devient adulte, l'interdit des gestes subis, la culpabilité de ses gestes!
L'inceste c'est en vouloir à son corps d'avoir été une proie trop facile, c'est l'automutilation, c'est parfois la prostitution, souvent les conduites addictives... la défonce pour faire payer à ce corps!
La loi doit changer : Viol ou pas viol, pénétration sexuelle ou non, là ne doit pas être le débat de l'inceste, l'inceste c'est bien plus vaste, bien plus grave, c'est souvent obliger sa victime à se tuer elle même!
L'inceste est interdit
La prohibition de l'inceste est une institution à caractère universel. Elle se retrouve dans toutes les sociétés.
« Cette prohibition, tout comme celle du meurtre, fonde et structure l'organisation sociale, le processus d'humanisation et d'individualisation, c'est-à-dire la naissance du sujet humain. »
Laure RAZON (1996) -Enigme de l'inceste, Du fantasme à la réalité-
La Convention Internationale des Droits de l'Enfant, ratifiée en France, le 09 septembre 1990,
affirme
qu'il n'y a JAMAIS consentement de l'enfant.
Pourtant l'inceste existe. Il y a quelques années encore, tout le monde pensait que les victimes d'inceste étaient essentiellement des adolescentes. A force d'être confrontés à la réalité quotidienne, il nous a fallu admettre que des enfants (filles ou garçons) très jeunes, voire bébés, étaient abusés.
Nous devons accepter que le monde ne soit pas aussi beau et bon que nous souhaitons l'imaginer.
Admettre la réalité, aussi dure soit-elle,
c'est la condition du changement!
L'inceste, une histoire familiale
La famille est a priori perçue comme un lieu idéal qui offre tendresse, affection et sécurité pour tous ses membres. Et le plus souvent la famille où se commet l'inceste offre aux yeux de la société l'apparence d'une famille harmonieuse et stable. En réalité, s'y dissimulent des secrets qui taisent violences familiales et dysfonctionnements.
Dans une famille où se commet l'inceste, il règne:
• l'abus de confiance
• l'abus de pouvoir
• l'abus sexuel.
La personnalité manipulatrice de l'abuseur et parfois la complicité plus ou moins consciente de l'entourage, contribuent à offrir à l'extérieur une image sans faille.
L'inceste existe dans tout type de famille : il n'est pas lié aux conditions socio-économiques, ni au niveau intellectuel, ni aux convictions religieuses, politiques ou philosophiques de la famille. De même l'abuseur peut être aussi bien une femme qu'un homme.
" L'inceste met en cause la Personnalité du père, de la mère, leur histoire d'enfant et celle de leur couple. Les interactions avec leurs enfants et eux-mêmes permettent de comprendre qu'il s'agit bien d'un symptôme, qui est l'expression d'une confusion et d'un malaise profond qui touche tous les membres de la famille."
M. Rouyer, M. Drouet (1986)
"-L'enfant violenté, des mauvais traitements à l'inceste.-"
L'inceste, une souffrance tabou
L'inceste est une irruption des fantasmes d'un adulte dans la réalité de l'enfant.
Dans le secret familial, l'enfant abusé vit un profond traumatisme tant physique que psychique:
• l'enfant abusé, est comme toute victime de violence, sous l'emprise de son abuseur,
• tiraillé entre l'amour qu'il éprouve pour les siens et ce qu'on lui fait subir, la culpabilité l'enferme dans une situation vécue comme sans issue,
• la confusion des rôles, des fonctions et des places de chacun est telle qu'elle génère chez la victime une souffrance indescriptible.
Il n'y a JAMAIS d'inceste heureux
Les symptômes post-traumatiques
A court, moyen et long terme, la victime d'inceste peut présenter des symptômes post-traumatiques.
Ils sont corrélatifs à de nombreux facteurs: l'âge, la maturité physique et psychologique de la victime, le climat familial avant et après les révélations, la durée de l'abus...
En voici un bref récapitulatif:
SYMPTOMES POST-TRAUMATIQUES
A
COURT
TERME
ET
MOYEN
TERME 1) Troubles somatiques
• perte de l'intégrité corporelle, plaintes psychosomatiques (malaise, crise d'étouffement, vertiges, arrêt de règles, dermatose par lésions de grattage...)
• troubles sphinctériens: énurésie, encoprésie
• troubles de la conduite alimentaire: boulimie, anorexie, vomissements...
• troubles du sommeil: anxiété au coucher et/ou à l'endormissement, réapparition de rituels du coucher, cauchemars, réveils nocturnes, fatigue...
• tentatives de suicide
2) Troubles des fonctions intellectuelles et de la créativité
• désintérêt voire absence de jeux
• difficultés scolaires soudaines notamment dans les apprentissages de la lecture et l'écriture. Ou à l'inverse, l'investissement scolaire intense
• dessins stéréotypés
3) Troubles comportementaux
• difficultés d'adaptation, apathie, état d'allure confuse, phobies névrotiques: peur du noir, peur de la solitude...
• méfiance, agressivité envers l'adulte, signes dépressifs, anxiété, dévalorisation de sa propre image et perte d'estime de soi
• culpabilité, honte
• sexualisation en décalage par rapport à son âge
A
LONG
TERME
• dépression, anxiété pathologique
• comportements suicidaires
• phobies
• conduites à risque: délinquance, errance, marginalité, prostitution, polytoxicomanies
• diminution voire perte de l'estime de soi
• blocage sexuel, sexualité perturbée
• troubles alimentaires
• impossibilité à dire " NON "
(symptômes repris dans plusieurs manuels de psychiatrie)
<<RETOUR
Effets de l’Abus sexuel sur l'image de soi, sur l’activité sexuelle
Friday 13 June 2003 @ 12:00:34, Rédaction et modération : pathol08
Problèmes d’ordre sexuel
Les femmes abusées rapportent un inconfort vis à vis de la nudité devant un partenaire, une gêne en cas de relations sexuelles avec les lumières. Aucune différence concernant la fréquence des rapports, l’initiation sexuelle, orgasme, et l’aptitude à essayer de nouvelles activités sexuelles n’a été retrouvée. Aucune différence concernant l’usage des préservatifs ( prévention MST) ou les spermicides ( Prévention grossesse). Cependant, un nombre élevé des femmes abusées n’utilisent pas de contraception.
En cas d’utilisation de contraception, les victimes préfèrent le stérilet ( DIU), alors que les femmes sans histoires d’abus sexuelles préfèrent les contraceptifs oraux. Les effets d'abus sexuel sont nombreux, et variés, et toujours préjudiciables. Les femmes notent une honte, insatisfaction de leur corps, moins d'amour-propre et image négative de soi, expériences moins positives à l'égard de la sexualité, relations plus négatives avec des hommes. A noter aussi le lien entre l’abus sexuel et les problèmes de conduite alimentaire comme anorexie ou boulimie.
problèmes d’intimités : Un des grands théoriciens de l'intimité Erikson (1951) a définit l'intimité comme la capacité d’un individu à s'engager dans une relation concrète. Plus un individu est solide dans son identité, plus il pourra entrer en relation d'intimité véritable. Certaines études relèvent que l'abus sexuel et les difficultés d'intimité sont liés : les victimes d’abus sexuel connaîtront des troubles d'intimité profonds, pouvant aller jusqu'à refuser l'engagement dans des rapports potentiellement durables.
Gêne et insatisfaction du corps : le corps était le lieu du traumatisme, sensations de "saleté", et de honte ont été rapportées. L’arrêt de l’abus sexuel ne dissipe pas ces sensations, et les femmes adultes peuvent subir ces sensations et développer une anorexie, encouragées par une culture invitant le corps féminin à se conformer à idéal présumé de beauté, entraînant une obsession de la maigreur.
Moins d’aptitude à former et entretenir des relations avec les autres : Les rapports sexuels dans une chambre éclairée est intolérables, la nudité devant le partenaire aussi.. L’acte abusif considéré comme trahison, les victimes ont du mal à faire confiance dans leurs relations avec les autres. L'abus peut briser les espoirs dans des relations pouvant aider la femme à se sentir aimé, protégé, et désirée. Les victimes sont vulnérables pour oser se montrer nue dans une relation intime, le risque de trahison est obsédant.
problèmes de couples : Engel (1991) a étudié aussi la situation des partenaires des personnes abusées. la sexualité serait fortement affectée. Par exemple, pour nombreuses personnes abusées sexuellement, la sexualité serait vue comme un fardeau plutôt que comme un moment de plaisir. les dysfonctions sexuelles sont nombreuses : l'inhabileté à atteindre l’orgasme, éjaculation prématurée ou retardée chez les hommes, relation sexuelle douloureuse, peur de certains actes sexuels, incapacité à se relaxer et à prendre plaisir à l'activité sexuelle, ainsi que l'aversion sexuelle. L'environnement peut entraîner des flash-back qui interféreraient rendre impossible la rencontre intime avec un conjoint.
Les partenaires : les partenaires tentent de s’adapter, entrant à leur tour dans un jeu pathologique : par exemple, aux rejets fréquents de la part de la personne abusée, ils abandonnent leur sexualité, ou pour les hommes, s'exposent à travers des sentiments d'inquiétude, de découragement ou de culpabilité à une perte d’érection, et d’impuissance. Ces dernières réactions, à leur tour, pourraient se manifester sous forme d'anxiété, de dépression et de détresse émotionnelle.
Difficultés relationnelles : La sexualité deviendrait une source de confusion et serait aussi perçue comme un fardeau ou agression. Les difficultés sexuelles pourraient se retrouver au niveau du cycle de la réponse sexuelle ( pas d’orgasme, absence de lubrification) ou au niveau de l'ensemble de la rencontre sexuelle ( peur de toucher, peur de pénétration, etc.)
Moins de satisfaction générale, et une image négative : problèmes relationnels avec les autres, image négative du corps, perceptions d'impuissance et désespoir.
Comportement à risque et peu de contraception : une myriade d'autres comportements de risque sont présents : abus de substance ( 4 , 12), sexualité à risque, utilisation des méthodes de contraception radicale (stérilets) à la recherche d’un plus grand sens de contrôle.