Chapitre 2.10.11. — Grippe porcine
Manuel terrestre de l’OIE 2005 1225
1. Gestion des semences virales
a) Caractéristiques de la semence virale
L’identité de la souche doit être bien documentée, incluant la source et l’historique de passage de
l’organisme. Toutes les caractéristiques d’identification, telles que le sous-type de l’hémagglutinine et de la
neuraminidase doivent être établies. L’inhibition de l’hémagglutination et l’inhibition de la neuraminidase par
des antisérums spécifiques du sous-type peuvent être utilisées pour établir les sous-types H et N. De même,
des aliquots de la souche virale mère (MSV) peuvent être neutralisés par un antisérum spécifique, i.e. un
antisérum produit contre un SIV de sous-type H1N1 ou H3N2, puis inoculés dans le sac allantoïdien d’oeufs
de poule embryonnés de 10 jours d’âge, ou sur lignées cellulaires permissives telles que la lignée cellulaire
MDCK. Le liquide allantoïdien ou le surnageant de culture cellulaire est prélevé 72 à 96 h post-inoculation et
testé vis-à-vis de l’activité HA. L’identité est démontrée par la perte d’activité HA pour la souche neutralisée
et la présence d’activité HA pour la souche non neutralisée. Des différences antigéniques significatives
révélées pour une souche donnée, qui la mettent à part des autres membres de son sous-type, et qui
pourraient prétendre avoir un impact bénéfique sur son utilisation comme vaccin, doivent être confirmées par
séquençage et analyse génétique.
b) Méthode de culture
La souche mère de SIV peut être multipliée sur oeufs ou en culture cellulaire. La sélection d’une méthode de
culture dépend du degré d’adaptation du virus, de la croissance dans le milieu, du taux de mutation et du
rendement viral dans le système de culture spécifique. Les produits vaccinaux de SIV ne doivent pas
résulter de plus de 5 passages à partir de la MSV, afin d’éviter les variations antigéniques.
c) Validation de la culture
La pureté de la souche et des cellules à utiliser pour la production de vaccin doit être démontrée. Le MSV
doit être montré exempt d’agents adventices, bactéries ou mycoplasmes, par des tests reconnus sensibles
pour la détection de ces microorganismes. L’aliquot testé doit être représentatif d’un titre viral adéquat pour
la production de vaccin, mais pas trop fort pour que le virus souche puisse être neutralisé par les antisérums
hyperimmuns pendant la phase de test de sa pureté. Le virus souche est neutralisé par un antisérum
monospécifique ou un anticorps monoclonal anti-SIV et le mélange virus/anticorps est cultivé sur plusieurs
types de monocouches de lignées cellulaires. Les cultures sont repiquées à 7 jours d’intervalle pendant au
moins 14 jours, puis testées vis-à-vis d’agents cytopathogènes et hémadsorbants. Les cellules sont
également examinées vis-à-vis de virus adventices qui pourraient avoir infecté les cellules ou la souche au
cours de passages précédents. Les contaminants potentiels incluent le virus de la diarrhée virale bovine, le
reovirus, le virus de la rage, le virus de la maladie d’Aujeszky (pseudorage), le virus de la gastro-entérite
transmissible, le coronavirus respiratoire porcin, le parvovirus porcin, l’adénovirus porcin, l’entérovirus de la
maladie de Teschen-Talfan, le rotavirus porcin, le circovirus porcin et le virus du syndrome dysgénésique et
respiratoire porcin. Les lignées cellulaires sur lesquelles la souche est testée incluent : une lignée (Vero) de
cellules de rein du singe vert d’Afrique (virus rabique et reovirus), une lignée de cellules de porc, une lignée
cellulaire des mêmes espèces que celles dont des cellules ont été utilisées pour l’amplification de la souche,
sinon d’origine porcine, et des lignées cellulaires de toute autre espèce sur laquelle la souche a été passée.
De plus, une lignée cellulaire hautement permissive pour le virus de la diarrhée virale bovine, de type 1 et
2, est recommandée. Le virus de la diarrhée virale bovine est un contaminant potentiel introduit via
l’utilisation de sérum de foetus de bovin dans les systèmes de culture cellulaire.
Les facteurs pouvant contribuer à une instabilité pendant la production, tel que la réplication sur une lignée
cellulaire inhabituelle, doivent être recherchés. Si la production est approuvée après 5 passages à partir de
la souche mère, alors le séquençage des gènes codant H et N pourrait être justifié afin de confirmer la
stabilité de la souche virale au passage maximum.
d) Validation de la semence candidate comme semence vaccinale
Les vaccins candidats doivent être démontrés purs, sans danger, actifs et efficaces.
Les souches utilisées pour la production de vaccins doivent être antigéniquement en rapport avec les
souches SIV circulant sur le terrain (3, 7, 18). Les tests d’inhibition de l’hémagglutination et les tests de
neutralisation peuvent être utilisés pour la sélection, s’ils démontrent une réactivité croisée des antisérums
d’animaux vaccinés avec la souche vaccinale candidate et les isolats de terrain actuels. Une étude de
vaccination/infection chez le porc, en utilisant des souches infectieuses homologues et hétérologues,
indiqueront le degré de protection conféré par le vaccin. Les porcs utilisés dans les études de
vaccination/infection devront être exempts d’anticorps dirigés contre le SIV. Les études de
vaccination/infection devront être menées en utilisant du virus produit par la méthode d’amplification
adéquate, au nombre de passages maximal permis et en utilisant des porcs de l’âge minimum recommandé
indiqué sur la notice. Au départ, les lots sont formulés pour contenir différentes quantités d’antigène viral. Le
Chapitre 2.10.11. — Grippe porcine
1226 Manuel terrestre de l’OIE 2005
lot test contenant la plus faible quantité d’antigène qui induit une protection devient le standard contre lequel
les lots des futures productions seront mesurés. Le critère le plus valable pour l’essai d’évaluation en
aveugle de groupes traités est la réduction significative du virus (titres et durée d’excrétion) dans le tractus
respiratoire des porcs vaccinés. Des différences au niveau des observations cliniques et des lésions
pulmonaires font aussi partie des critères utilisés pour la validation d’un essai. Si des tests in vivo ou in vitro
doivent être utilisés pour déterminer l’efficacité de chaque lot de production de vaccin, ces essais doivent
être conduits en accord avec les études d’antigène minimum afin d’établir le critère de libération. Des
vaccins combinés contenant plus d’une souche de SIV sont disponibles dans quelques pays. L’efficacité des
différents composants de ces vaccins doit être établie pour chacun d’eux indépendamment, puis en tant que
combinaison au cas où une interférence entre les différents antigènes existerait.
2. Méthode de fabrication
Une fois que le vaccin est démontré être efficace, et que les conditions proposées pour la production sont
acceptables pour les autorités réglementaires, un agrément doit être délivré pour la fabrication du vaccin.
Généralement, des systèmes cellulaires en grand volume, en suspension ou en monocouche, sont exploités sous
contrôle stricte de la température, en conditions aseptiques et selon des méthodes de production définies, afin
d’assurer une constance inter-lot. Quand le virus a atteint son titre maximal, déterminé par HA, ECP, épreuve
d’immunofluorescence ou une autre technique reconnue, le virus est clarifié, filtré et inactivé. Plusieurs agents,
dont le formol et l’éthylenimine binaire, ont été utilisés avec succès pour l’inactivation. Une étude des cinétiques
d’inactivation par l’agent d’inactivation retenu doit être conduite sur un lot de virus ayant un titre plus élevé que le
titre maximum de production, et ayant été multiplié selon la méthode de production approuvée. Cette étude doit
démontrer que la méthode d’inactivation assure l’inactivation complète du virus. Des échantillons prélevés à des
intervalles de temps réguliers pendant l’inactivation, puis inoculés sur une lignée cellulaire susceptible ou dans le
sac allantoïdien d’oeufs embryonnés, doit indiquer une perte linéaire et complète du titre à la fin du processus
d’inactivation. Ceci équivaut à moins d’une particule infectieuse pour 104 litres de fluide après inactivation.
Habituellement, de l’adjuvant est additionné pour augmenter la réponse immunitaire. Cet adjuvant est souvent
une formulation d’huile minérale, mais d’autres adjuvants pourraient aussi être efficaces.
3. Contrôles en cours de fabrication
Les cultures cellulaires doivent être contrôlées au niveau macroscopique, vis-à-vis d’anormalités ou de signes de
contamination et éliminées si non satisfaisantes. Un lot est prêt à être récupéré quand l’ECP viral a atteint 80 à
100 %. La concentration de virus peut être évaluée par les tests antigéniques ou tests d’infection.
4. Contrôles des lots
a) Stérilité
Pendant la production, des tests vis-à-vis des contaminations bactériennes, mycoplasmiques et fongiques
doivent être conduits sur les 2 lots de vaccins récupérés, inactivé et vivant, et confirmés sur les produits
finaux (voir Chapitre I.1.5., « Contrôle de la stérilité ou de l’absence de contamination des matériels
biologiques »).
b) Innocuité
Des souris ou des cobayes peuvent être utilisés pour évaluer l’innocuité d’un produit inactivé. Dans un
modèle, 8 souris sont inoculées avec 0,5 ml, par voie intrapéritonéale ou sous-cutanée, et observées
pendant 7 jours. Le test d’innocuité chez la souris ne peut être mis en oeuvre quand certains types
d’adjuvants sont utilisés, notamment les produits à base de saponine. Dans l’autre modèle, 2 hamsters
reçoivent chacun l’injection d’une dose de 2 ml, par voie intramusculaire ou par voie sous-cutanée, et sont
observés pendant 7 jours. Des signes cliniques ou une mortalité pouvant être attribués au vaccin indiquent
que le lot en question ne peut être utilisé. L’inactivation virale complète dans un produit tué peut être vérifiée
par passages multiples, en culture cellulaire ou sur oeufs, des fluides produits après inactivation, mais avant
adjonction d’adjuvant, passages suivis d’un test d’HA pour évaluer la présence de virus.
Le produit final peut être évalué chez l’animal hôte, dans un essai comportant 2 animaux d’âge minimum
recommandé pour la vaccination, selon les instructions données sur la notice. Les animaux sont observés
pendant 21 jours. Des études d’innocuité sur animaux vaccinés du terrain sont également recommandées,
dans au moins 3 zones géographiques différentes, avec au moins 300 animaux par zone. Si le vaccin est
utilisé chez des porcs destinés au marché et réservés à la consommation humaine, une durée de
quarantaine adéquate en fonction de l’adjuvant utilisé (généralement 21 jours), doit être établie au moyen
des résultats d’analyses histopathologiques soumis aux autorités réglementaires adéquates en matière de
sécurité alimentaire.
Chapitre 2.10.11. — Grippe porcine
Manuel terrestre de l’OIE 2005 1227
c) Activité
Pendant la production, la quantité d’antigène est mesurée afin de vérifier que les titres minimum
approximatifs ont été atteints. Le taux d’antigène est généralement mesuré avant l’inactivation et avant
d’être davantage préparé. Les tests de mesure de quantités relatives, ELISA, HA et IHA, font partie des
essais qui peuvent être utilisés pour déterminer la teneur en antigène dans le produit final. Il est nécessaire
de confirmer la sensibilité, la spécificité, la reproductibilité et la robustesse de tels tests.
d) Durée de l’immunité
La durée de l’immunité et la fréquence de vaccination recommandée pour un vaccin doivent être
déterminées avant qu’un produit ne soit approuvé. Initialement, cette information est obtenue par des études
de vaccination/infection chez l’animal hôte. La période de protection démontrée, mesurée par la capacité
des animaux vaccinés à surmonter l’infection dans un test validé, peut être indiqué dans les
recommandations trouvées sur la notice du vaccin. Quand un essai d’activité convenable a été réalisé, mais
que le glissement antigénique nécessite le remplacement de certaines souches dans la préparation
vaccinale, des souches du même sous-type peuvent être évaluées, soit chez l’animal hôte, soit chez un
modèle animal de laboratoire comparable. Cependant, même si les souches en circulation montrent des
différences antigéniques significatives par rapport à la souche vaccinale, le vaccin peut tout de même
conférer une protection. De manière similaire, le vaccin peut ne pas protéger contre une nouvelle souche
pourtant antigéniquement similaire au vaccin. En conséquence, il apparaît que l’efficacité des souches
vaccinales doive toujours être évaluée chez le porc.
e) Stabilité
Les vaccins doivent être stockés à 4°C ± 2°C, avec exposition minimale à la lumière. La durée de
conservation doit être déterminée par un test d’activité approuvé (Section C.5.b.), au delà de la période de
stabilité proposée.
f) Agents de conservation
L’agent de conservation le plus commun est le thimerosol, à une concentration finale n’excédant pas
0,01 % (1/10 000). L’ajout de thimerosol ou tout autre composé contenant du mercure doit être éviter si
possible. De plus, les résidus d’antibiotiques provenant du milieu de culture cellulaire peuvent être présents
dans le produit final en quantité restreintes. La gentamicine résiduelle, par exemple, ne doit pas excéder
30 μg par ml de vaccin.
g) Précautions d'emploi et mise en garde
Les vaccins SIV inactivés ne présentent pas de danger particulier pour l’utilisateur, bien qu’une inoculation
accidentelle puisse entraîner une réaction néfaste du fait de l’adjuvant et des composés secondaires du
vaccin. Généralement, les porcs en bonne santé, en âge d’engraissement ou plus vieux, et les truies
gestantes à tous les stades de gestation, peuvent être vaccinés en toute sécurité par les vaccins SIV
inactivés.
5. Contrôles du produit fini
a) Innocuité
Les doses conditionnées de produit fini de vaccins inactivés doivent être testées chez de jeunes souris
comme décrits au paragraphe C.4.b.
b) Activité
L’essai d’activité établi au moment de l’étude de protection par la dose minimale d’antigène doit être utilisé
pour évaluer les nouveaux lots avant libération. L’essai doit être spécifique et reproductible. Il doit, de façon
fiable, détecter les vaccins qui ne sont pas suffisamment puissants. Si la sérologie des animaux de
laboratoire est utilisée à la place de la sérologie porcine, il doit d’abord être démontré que la vaccination de
l’animal de laboratoire induit une réponse spécifique, sensible et dose-dépendante, comme celle mesurée
dans l’essai d’activité et qu’elle est corrélée à la protection chez le porc (Section C.1.d.).
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Chapitre 2.10.11. — Grippe porcine
1228 Manuel terrestre de l’OIE 2005
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swine H3N2 influenza viruses in the United States. J. Virol., 74, 8243–8251.
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Manuel terrestre de l’OIE 2005 1225
1. Gestion des semences virales
a) Caractéristiques de la semence virale
L’identité de la souche doit être bien documentée, incluant la source et l’historique de passage de
l’organisme. Toutes les caractéristiques d’identification, telles que le sous-type de l’hémagglutinine et de la
neuraminidase doivent être établies. L’inhibition de l’hémagglutination et l’inhibition de la neuraminidase par
des antisérums spécifiques du sous-type peuvent être utilisées pour établir les sous-types H et N. De même,
des aliquots de la souche virale mère (MSV) peuvent être neutralisés par un antisérum spécifique, i.e. un
antisérum produit contre un SIV de sous-type H1N1 ou H3N2, puis inoculés dans le sac allantoïdien d’oeufs
de poule embryonnés de 10 jours d’âge, ou sur lignées cellulaires permissives telles que la lignée cellulaire
MDCK. Le liquide allantoïdien ou le surnageant de culture cellulaire est prélevé 72 à 96 h post-inoculation et
testé vis-à-vis de l’activité HA. L’identité est démontrée par la perte d’activité HA pour la souche neutralisée
et la présence d’activité HA pour la souche non neutralisée. Des différences antigéniques significatives
révélées pour une souche donnée, qui la mettent à part des autres membres de son sous-type, et qui
pourraient prétendre avoir un impact bénéfique sur son utilisation comme vaccin, doivent être confirmées par
séquençage et analyse génétique.
b) Méthode de culture
La souche mère de SIV peut être multipliée sur oeufs ou en culture cellulaire. La sélection d’une méthode de
culture dépend du degré d’adaptation du virus, de la croissance dans le milieu, du taux de mutation et du
rendement viral dans le système de culture spécifique. Les produits vaccinaux de SIV ne doivent pas
résulter de plus de 5 passages à partir de la MSV, afin d’éviter les variations antigéniques.
c) Validation de la culture
La pureté de la souche et des cellules à utiliser pour la production de vaccin doit être démontrée. Le MSV
doit être montré exempt d’agents adventices, bactéries ou mycoplasmes, par des tests reconnus sensibles
pour la détection de ces microorganismes. L’aliquot testé doit être représentatif d’un titre viral adéquat pour
la production de vaccin, mais pas trop fort pour que le virus souche puisse être neutralisé par les antisérums
hyperimmuns pendant la phase de test de sa pureté. Le virus souche est neutralisé par un antisérum
monospécifique ou un anticorps monoclonal anti-SIV et le mélange virus/anticorps est cultivé sur plusieurs
types de monocouches de lignées cellulaires. Les cultures sont repiquées à 7 jours d’intervalle pendant au
moins 14 jours, puis testées vis-à-vis d’agents cytopathogènes et hémadsorbants. Les cellules sont
également examinées vis-à-vis de virus adventices qui pourraient avoir infecté les cellules ou la souche au
cours de passages précédents. Les contaminants potentiels incluent le virus de la diarrhée virale bovine, le
reovirus, le virus de la rage, le virus de la maladie d’Aujeszky (pseudorage), le virus de la gastro-entérite
transmissible, le coronavirus respiratoire porcin, le parvovirus porcin, l’adénovirus porcin, l’entérovirus de la
maladie de Teschen-Talfan, le rotavirus porcin, le circovirus porcin et le virus du syndrome dysgénésique et
respiratoire porcin. Les lignées cellulaires sur lesquelles la souche est testée incluent : une lignée (Vero) de
cellules de rein du singe vert d’Afrique (virus rabique et reovirus), une lignée de cellules de porc, une lignée
cellulaire des mêmes espèces que celles dont des cellules ont été utilisées pour l’amplification de la souche,
sinon d’origine porcine, et des lignées cellulaires de toute autre espèce sur laquelle la souche a été passée.
De plus, une lignée cellulaire hautement permissive pour le virus de la diarrhée virale bovine, de type 1 et
2, est recommandée. Le virus de la diarrhée virale bovine est un contaminant potentiel introduit via
l’utilisation de sérum de foetus de bovin dans les systèmes de culture cellulaire.
Les facteurs pouvant contribuer à une instabilité pendant la production, tel que la réplication sur une lignée
cellulaire inhabituelle, doivent être recherchés. Si la production est approuvée après 5 passages à partir de
la souche mère, alors le séquençage des gènes codant H et N pourrait être justifié afin de confirmer la
stabilité de la souche virale au passage maximum.
d) Validation de la semence candidate comme semence vaccinale
Les vaccins candidats doivent être démontrés purs, sans danger, actifs et efficaces.
Les souches utilisées pour la production de vaccins doivent être antigéniquement en rapport avec les
souches SIV circulant sur le terrain (3, 7, 18). Les tests d’inhibition de l’hémagglutination et les tests de
neutralisation peuvent être utilisés pour la sélection, s’ils démontrent une réactivité croisée des antisérums
d’animaux vaccinés avec la souche vaccinale candidate et les isolats de terrain actuels. Une étude de
vaccination/infection chez le porc, en utilisant des souches infectieuses homologues et hétérologues,
indiqueront le degré de protection conféré par le vaccin. Les porcs utilisés dans les études de
vaccination/infection devront être exempts d’anticorps dirigés contre le SIV. Les études de
vaccination/infection devront être menées en utilisant du virus produit par la méthode d’amplification
adéquate, au nombre de passages maximal permis et en utilisant des porcs de l’âge minimum recommandé
indiqué sur la notice. Au départ, les lots sont formulés pour contenir différentes quantités d’antigène viral. Le
Chapitre 2.10.11. — Grippe porcine
1226 Manuel terrestre de l’OIE 2005
lot test contenant la plus faible quantité d’antigène qui induit une protection devient le standard contre lequel
les lots des futures productions seront mesurés. Le critère le plus valable pour l’essai d’évaluation en
aveugle de groupes traités est la réduction significative du virus (titres et durée d’excrétion) dans le tractus
respiratoire des porcs vaccinés. Des différences au niveau des observations cliniques et des lésions
pulmonaires font aussi partie des critères utilisés pour la validation d’un essai. Si des tests in vivo ou in vitro
doivent être utilisés pour déterminer l’efficacité de chaque lot de production de vaccin, ces essais doivent
être conduits en accord avec les études d’antigène minimum afin d’établir le critère de libération. Des
vaccins combinés contenant plus d’une souche de SIV sont disponibles dans quelques pays. L’efficacité des
différents composants de ces vaccins doit être établie pour chacun d’eux indépendamment, puis en tant que
combinaison au cas où une interférence entre les différents antigènes existerait.
2. Méthode de fabrication
Une fois que le vaccin est démontré être efficace, et que les conditions proposées pour la production sont
acceptables pour les autorités réglementaires, un agrément doit être délivré pour la fabrication du vaccin.
Généralement, des systèmes cellulaires en grand volume, en suspension ou en monocouche, sont exploités sous
contrôle stricte de la température, en conditions aseptiques et selon des méthodes de production définies, afin
d’assurer une constance inter-lot. Quand le virus a atteint son titre maximal, déterminé par HA, ECP, épreuve
d’immunofluorescence ou une autre technique reconnue, le virus est clarifié, filtré et inactivé. Plusieurs agents,
dont le formol et l’éthylenimine binaire, ont été utilisés avec succès pour l’inactivation. Une étude des cinétiques
d’inactivation par l’agent d’inactivation retenu doit être conduite sur un lot de virus ayant un titre plus élevé que le
titre maximum de production, et ayant été multiplié selon la méthode de production approuvée. Cette étude doit
démontrer que la méthode d’inactivation assure l’inactivation complète du virus. Des échantillons prélevés à des
intervalles de temps réguliers pendant l’inactivation, puis inoculés sur une lignée cellulaire susceptible ou dans le
sac allantoïdien d’oeufs embryonnés, doit indiquer une perte linéaire et complète du titre à la fin du processus
d’inactivation. Ceci équivaut à moins d’une particule infectieuse pour 104 litres de fluide après inactivation.
Habituellement, de l’adjuvant est additionné pour augmenter la réponse immunitaire. Cet adjuvant est souvent
une formulation d’huile minérale, mais d’autres adjuvants pourraient aussi être efficaces.
3. Contrôles en cours de fabrication
Les cultures cellulaires doivent être contrôlées au niveau macroscopique, vis-à-vis d’anormalités ou de signes de
contamination et éliminées si non satisfaisantes. Un lot est prêt à être récupéré quand l’ECP viral a atteint 80 à
100 %. La concentration de virus peut être évaluée par les tests antigéniques ou tests d’infection.
4. Contrôles des lots
a) Stérilité
Pendant la production, des tests vis-à-vis des contaminations bactériennes, mycoplasmiques et fongiques
doivent être conduits sur les 2 lots de vaccins récupérés, inactivé et vivant, et confirmés sur les produits
finaux (voir Chapitre I.1.5., « Contrôle de la stérilité ou de l’absence de contamination des matériels
biologiques »).
b) Innocuité
Des souris ou des cobayes peuvent être utilisés pour évaluer l’innocuité d’un produit inactivé. Dans un
modèle, 8 souris sont inoculées avec 0,5 ml, par voie intrapéritonéale ou sous-cutanée, et observées
pendant 7 jours. Le test d’innocuité chez la souris ne peut être mis en oeuvre quand certains types
d’adjuvants sont utilisés, notamment les produits à base de saponine. Dans l’autre modèle, 2 hamsters
reçoivent chacun l’injection d’une dose de 2 ml, par voie intramusculaire ou par voie sous-cutanée, et sont
observés pendant 7 jours. Des signes cliniques ou une mortalité pouvant être attribués au vaccin indiquent
que le lot en question ne peut être utilisé. L’inactivation virale complète dans un produit tué peut être vérifiée
par passages multiples, en culture cellulaire ou sur oeufs, des fluides produits après inactivation, mais avant
adjonction d’adjuvant, passages suivis d’un test d’HA pour évaluer la présence de virus.
Le produit final peut être évalué chez l’animal hôte, dans un essai comportant 2 animaux d’âge minimum
recommandé pour la vaccination, selon les instructions données sur la notice. Les animaux sont observés
pendant 21 jours. Des études d’innocuité sur animaux vaccinés du terrain sont également recommandées,
dans au moins 3 zones géographiques différentes, avec au moins 300 animaux par zone. Si le vaccin est
utilisé chez des porcs destinés au marché et réservés à la consommation humaine, une durée de
quarantaine adéquate en fonction de l’adjuvant utilisé (généralement 21 jours), doit être établie au moyen
des résultats d’analyses histopathologiques soumis aux autorités réglementaires adéquates en matière de
sécurité alimentaire.
Chapitre 2.10.11. — Grippe porcine
Manuel terrestre de l’OIE 2005 1227
c) Activité
Pendant la production, la quantité d’antigène est mesurée afin de vérifier que les titres minimum
approximatifs ont été atteints. Le taux d’antigène est généralement mesuré avant l’inactivation et avant
d’être davantage préparé. Les tests de mesure de quantités relatives, ELISA, HA et IHA, font partie des
essais qui peuvent être utilisés pour déterminer la teneur en antigène dans le produit final. Il est nécessaire
de confirmer la sensibilité, la spécificité, la reproductibilité et la robustesse de tels tests.
d) Durée de l’immunité
La durée de l’immunité et la fréquence de vaccination recommandée pour un vaccin doivent être
déterminées avant qu’un produit ne soit approuvé. Initialement, cette information est obtenue par des études
de vaccination/infection chez l’animal hôte. La période de protection démontrée, mesurée par la capacité
des animaux vaccinés à surmonter l’infection dans un test validé, peut être indiqué dans les
recommandations trouvées sur la notice du vaccin. Quand un essai d’activité convenable a été réalisé, mais
que le glissement antigénique nécessite le remplacement de certaines souches dans la préparation
vaccinale, des souches du même sous-type peuvent être évaluées, soit chez l’animal hôte, soit chez un
modèle animal de laboratoire comparable. Cependant, même si les souches en circulation montrent des
différences antigéniques significatives par rapport à la souche vaccinale, le vaccin peut tout de même
conférer une protection. De manière similaire, le vaccin peut ne pas protéger contre une nouvelle souche
pourtant antigéniquement similaire au vaccin. En conséquence, il apparaît que l’efficacité des souches
vaccinales doive toujours être évaluée chez le porc.
e) Stabilité
Les vaccins doivent être stockés à 4°C ± 2°C, avec exposition minimale à la lumière. La durée de
conservation doit être déterminée par un test d’activité approuvé (Section C.5.b.), au delà de la période de
stabilité proposée.
f) Agents de conservation
L’agent de conservation le plus commun est le thimerosol, à une concentration finale n’excédant pas
0,01 % (1/10 000). L’ajout de thimerosol ou tout autre composé contenant du mercure doit être éviter si
possible. De plus, les résidus d’antibiotiques provenant du milieu de culture cellulaire peuvent être présents
dans le produit final en quantité restreintes. La gentamicine résiduelle, par exemple, ne doit pas excéder
30 μg par ml de vaccin.
g) Précautions d'emploi et mise en garde
Les vaccins SIV inactivés ne présentent pas de danger particulier pour l’utilisateur, bien qu’une inoculation
accidentelle puisse entraîner une réaction néfaste du fait de l’adjuvant et des composés secondaires du
vaccin. Généralement, les porcs en bonne santé, en âge d’engraissement ou plus vieux, et les truies
gestantes à tous les stades de gestation, peuvent être vaccinés en toute sécurité par les vaccins SIV
inactivés.
5. Contrôles du produit fini
a) Innocuité
Les doses conditionnées de produit fini de vaccins inactivés doivent être testées chez de jeunes souris
comme décrits au paragraphe C.4.b.
b) Activité
L’essai d’activité établi au moment de l’étude de protection par la dose minimale d’antigène doit être utilisé
pour évaluer les nouveaux lots avant libération. L’essai doit être spécifique et reproductible. Il doit, de façon
fiable, détecter les vaccins qui ne sont pas suffisamment puissants. Si la sérologie des animaux de
laboratoire est utilisée à la place de la sérologie porcine, il doit d’abord être démontré que la vaccination de
l’animal de laboratoire induit une réponse spécifique, sensible et dose-dépendante, comme celle mesurée
dans l’essai d’activité et qu’elle est corrélée à la protection chez le porc (Section C.1.d.).
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